Il est à peine 23 heures mercredi soir quand un navire des garde-côtes grecs arrive au port de Kalamata, petite ville côtière du Péloponnèse. A quelques pas, sur la jetée, un camion réfrigéré l’attend. Les journalistes n’ont pas le droit de s’approcher, les badauds non plus. C’est dans ce véhicule que sera transféré le macabre chargement du navire militaire : 79 corps retrouvés en mer après le naufrage d’une embarcation comportant plusieurs centaines de migrants.
Il a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, à une centaine de milles nautiques (180 kilomètres) de Kalamata. Selon les 104 survivants, ils auraient été environ 700 à bord, partis de Libye et espérant rejoindre l’Italie. Selon le communiqué des garde-côtes grecs, l’agence européenne en charge des frontières, Frontex, aurait repéré le navire de pêche dès le mardi, mais les migrants auraient refusé toute aide. Mercredi au petit matin, après une panne, le navire a fait naufrage. Les recherches pour retrouver les corps sont toujours en cours mais, au fur et à mesure que les heures passent, les possibilités s’amenuisent, expliquent les responsables des ONG présentes.
👉 Lire le reportage de @fabien_perrier, envoyé spécial à Kalamata, en entier sur Liberation.fr
📸 Angelo Tzortzinis / AFP /AP
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