Agnès Varda, disparue en 2019, est plus présente que jamais. Cet été prend la forme d’un tonitruant festival dédié à la seule femme cinéaste de la Nouvelle Vague. Une multitude d’événements dévoilent des facettes de cette personnalité foisonnante. Deux expositions à Arles, à la Fondation LUMA et aux Rencontres photographiques, une à Los Angeles, et ses images accueillies dans plusieurs musées français. À la rentrée, une biographie signée Laure Adler et une rétrospective à la Cinémathèque française. « Agnès a touché des tas de gens très différents qui lui restent fidèles et, aujourd’hui, elle est presque plus connue que de son vivant », assure sa fille, Rosalie, cheville ouvrière de la communauté de fidèles. Militante engagée, avec les communistes en Chine et à Cuba, les hippies et les Black Panthers en Californie, les féministes et les démunis à Paris, toute sa vie elle s’est réinventée, endossant les habits d’une icône. Garçonne sur les plages de Sète, cinéaste androgyne, épouse bijoutée de Jacques Demy, intello en robe de bure, féministe décomplexée, documentariste militante, artiste conceptuelle... Seule constante, en soixante-cinq ans de carrière, sa coiffure à la Jeanne d’Arc, passée d’un noir d’encre au fameux vanille fraise.
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Avec Catherine Deneuve, à Venise, en 1966.
Succession Agnès Varda ; AGIP / Bridgeman Images ; Archivio Cameraphoto Epoche / Bridgeman Images
✏️ Pascale Nivelle
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