Charlotte dit avoir « toujours été une petite fille ronde, complexée par son physique ».
En 2021, elle se crée un compte anonyme sur Instagram, uniquement consacré à la littérature. « J’avais envie de partager plein de choses, notamment ma passion pour les livres. Mais même avec mes amis, je ne me sentais pas légitime. Je me suis dit que ce serait l’occasion de discuter avec des inconnus, sans prendre le risque qu’ils me jugent sur mes avis ou mes goûts. »
Comme elle, sur le réseau social, des centaines de milliers d’utilisateurs (majoritairement des femmes) partagent de manière quotidienne des photos et des vidéos de leurs lectures afin d’en discuter avec d’autres passionnés. « Bookstagram, c’est le safe space [espace où l’on se sent en sécurité] qui m’a aidé à prendre confiance en moi et à m’accepter », affirme l’adolescente de 16 ans.
Alors que la santé mentale des adolescents en France est préoccupante, en particulier chez les filles, et que des spécialistes imputent ce mal-être à l’émergence des réseaux sociaux, les communautés littéraires en ligne comme Bookstagram semblent faire figure d’exception.
Photo : Ute Grabowsky/DPA RF / Photononstop
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