Canicules, inondations, sécheresses, incendies…
Les phénomènes météorologiques extrêmes et leurs conséquences, liés au réchauffement climatique induit par l’homme, ont causé la mort de 195 000 personnes entre 1980 et 2021 en Europe, soit un peu plus de 4 700 morts par an, révèle ce mercredi 14 juin. l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Ces évènements ont aussi coûté 560 milliards d’euros au continent, dont 56,6 milliards d’euros rien qu’en 2021, signe d’un réchauffement climatique qui s’accélère.
«À mesure que le climat change, les conditions météorologiques deviennent de plus en plus extrêmes», souligne l’agence européenne, qui a mis un nouveau portail en ligne rassemblant les données les plus récentes sur l’impact de ces événements. Le but : comprendre leurs répercussions et le degré de préparation de la société européenne. «Pour éviter plus de pertes, nous devons de toute urgence passer de la réaction aux phénomènes météorologiques extrêmes […] à une préparation proactive», plaide Aleksandra Kazmierczak, experte à l’AEE.
Dans son inventaire, l’AEE remarque que les canicules comptent pour plus de 80 % du nombre de morts et pour 15 % des dommages financiers. Les personnes âgées, les malades et les citadins - les villes européennes peuvent être jusqu’à 10 °C plus chaudes que les zones rurales - sont les plus touchés par la chaleur, rappelle l’agence. Par exemple, la vague de chaleur de 2003 en Europe a tué 70 000 personnes.
Non comptabilisé dans le rapport, l’été 2022 a été marqué par des vagues de chaleur à répétition partout en Europe : il y a eu 53 000 décès de plus en juillet cette année-là, soit une augmentation de 16 % par rapport aux moyennes mensuelles de 2016-2019, même si toutes ces morts ne sont pas directement attribuables à la chaleur, précise l’AEE.
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