mercredi 14 juin 2023

Marlène Schiappa entendue en commission sénatoriale

 

Un désastre pour Marlène Schiappa, qui a quitté la salle sans s’attarder devant les caméras. 

Ce mercredi 14 juin, la secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire et à la Vie associative était entendue par la commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne. Pendant près de trois heures, elle a été cuisinée, et souvent mise en difficulté, à propos de ce dispositif qu’elle a créé en 2021 pour «défendre les valeurs de la République» et lutter contre les «idéologies séparatistes», six mois après l’assassinat de Samuel Paty, alors qu’elle occupait encore le poste de ministre déléguée chargée de la Citoyenneté. Et dont plusieurs enquêtes ainsi qu’un rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA) ont démontré les dysfonctionnements.

Au cœur de l’affaire : la subvention de 355 000 euros accordée à l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM) du controversé Mohamed Sifaoui. A ce sujet, les conclusions de l’IGA sont fermes : l’appel à projets «n’a été ni transparent ni équitable», l’utilisation faite de la subvention «n’a pas été conforme aux objectifs fixés», et l’administration n’a pas accompli «les diligences nécessaires». Empêtrée dans ce scandale depuis plusieurs mois, Marlène Schiappa a axé sa défense autour de cette formule : «Je prends ma responsabilité et rien que ma responsabilité.» Ce qui, concrètement, l’a souvent poussée à botter en touche dans ses réponses à la commission se dissociant des décisions de son cabinet. Une défense qui est apparue, aux yeux des sénateurs, comme l’illustration d’un projet annoncé en fanfare… et a ensuite cruellement manqué de «suivi et de consistance». Et bien que Marlène Schiappa fasse valoir qu’elle «n’a pas personnellement soutenu un dossier en particulier», les questions ont démontré l’implication de son cabinet, et donc de la ministre dont il dépend, notamment dans la sélection du projet de l’USEPPM.

👉 L'intégralité de l'article d'Anaïs Condomines est à lire dans l'appli Libé

📷 @albertfacelly

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