Le portrait du week-end est consacré à Caroline Semaille.
La nouvelle directrice de , passée par l’humanitaire, veut redonner du souffle à cet organisme de veille sanitaire secoué par le Covid-19.
De fait, du haut de ses 56 ans, Caroline Semaille fait partie de cette génération de médecins qui ont été biberonnés à l’humanitaire et à l’épidémie de sida. Elle raconte, montrant sur son bureau une photo d’elle en pleine guerre : «Lors de ma première mission, j’étais seule à m’occuper d’un dispensaire sur la frontière irako-iranienne, j’avais 24 ans. Là, tu découvres vite que tu ne peux réussir qu’en groupe. Et c’est pour cela que depuis ma nomination, je me suis attachée à rassembler, à être avec les équipes, sur le terrain.»
La voilà donc en pèlerine, cheminant sur les voies non de Compostelle mais de celles de la santé publique. «J’ai toujours voulu être médecin, j’avais 10 ans. La santé, c’est être utile. J’ai fait santé publique pour avoir une action plus collective.» Caroline Semaille n’est pas issue d’une famille de médecins, à l’exception d’un grand-oncle ophtalmologue. La mort de son père, entrepreneur, a été décisive. Atteint d’un cancer, celui-ci savait qu’il allait mourir à brève échéance. «Mon père le disait. Il devait tenir un an pour que les assurances assurent financièrement notre avenir. Et payer ainsi mes études de médecine. J’avais 15 ans», raconte-t-elle. Au jour près, il est mort. Et elle est devenue médecin. «“Timide et réservée” : c’était tout le temps les appréciations que j’avais», ajoute-elle. En tout cas, cela ne l’a pas empêchée d’entreprendre.
Elle suit ainsi une route très linéaire, participant au tout premier réseau de santé publique qui se crée, puis la voilà chargée de la surveillance du sida. Logiquement, elle fait de la prévention.
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✍️ Eric Favereau
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