mercredi 14 juin 2023

Sabine Azéma

 

Ouf ! 

A quelques jours de la sortie de Wahou !, de Bruno Podalydès, Sabine Azéma a réussi à nous faire un peu de place dans son emploi du temps. La comédienne arrive tout juste de Camembert (Orne), le village normand où s’affine le fromage du même nom. Elle vient d’y faire visiter une maison de famille, qu’elle destine à la vente. « Mon père est mort il y a quelques mois, confie-t-elle, installée dans le café d’un cinéma du Quartier latin, à Paris. Il y avait l’agent immobilier, un couple d’acheteurs… » La coïncidence avec Wahou ! saute aux yeux. N’y joue-t-elle pas, de même, une femme résolue à céder la propriété qu’elle partage avec son mari ?

Azéma y voit « un intersigne », ainsi qu’elle désigne les reflets que se jettent, parfois, la vie et le cinéma. Le film a été écrit dans une autre demeure, près d’Arles (Bouches-du-Rhône). « Nous étions en vacances, avec Bruno et des amis. Un jour, il nous a réunis pour lire le scénario. Et il s’est tourné vers moi : “Pour ce rôle-là, j’ai pensé à toi.” » Il s’agit de leur troisième collaboration, après Le Mystère de la chambre jaune (2003) et Le Parfum de la dame en noir (2005) – la quatrième si l’on inclut le segment que Bruno Podalydès a réalisé pour Vous n’avez encore rien vu (2012), d’Alain Resnais.

Sabine Azéma l’a rencontré sur un bateau, au Japon, parmi une délégation d’artistes français. « La terre s’est mise à légèrement trembler, l’embarcation a tangué, on s’est regardés avec Bruno… » Ses yeux s’écarquillent, de la surprise passe sur son sourire : voilà l’effet que produit un intersigne sur le visage, déjà si stylisé, d’Azéma.

Photo : Sabine Azéma, à Paris, le 2 juin 2023. 

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