Créer un observatoire national des sites touristiques majeurs, mesurer l’acceptabilité des flux auprès des locaux, sensibiliser les touristes et les influenceurs : le gouvernement a dévoilé, dimanche 18 juin dans la soirée, son plan en vue de réguler les flux de visiteurs, alors que des destinations de l’Hexagone subissent, à certaines périodes de l’année, des pics d’engorgement.
« Ce n’est pas à l’Etat de tout réguler d’en haut. Il n’y a pas de compétence aussi partagée que le tourisme, entre l’Etat, les régions, les départements et les communes », a indiqué Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, dans un entretien au Figaro, dimanche. « Mais c’est à l’Etat, main dans la main avec les territoires, avec les sites touristiques, de mettre en place des méthodes pour informer les touristes et les habitants, ou encore d’accompagner les communes dans les mesures de gestion des flux. »
Mardi 13 juin, l’Alliance France Tourisme, qui rassemble les sociétés du secteur, avait souligné « la prise de conscience française tardive », estimant que le pays faisait désormais partie des destinations dénoncées pour ce « surtourisme », alors qu’il en avait été jusqu’alors relativement épargné. Outre le regroupement des informations, au travers d’une plate-forme numérique sur les bonnes pratiques et réglementations, d’un guide et d’un observatoire, le gouvernement lancera, en mars 2024, une campagne d’un million d’euros visant à encourager les touristes nationaux et étrangers « à adapter leurs choix de destination et de calendrier ». Cette campagne ira au-delà des actions de promotion d’un tourisme « quatre saisons », de circuits alternatifs, en dehors des sentiers battus.
Photo : Sur les remparts de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le 28 mai 2023.
Mathieu Pattier /OUEST FRANCE/MAXPPP
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