A Lille, Adrien Quatennens n’arrive pas à tourner la page de sa condamnation pour «violences conjugales» – quatre mois avec sursis pour une gifle, qu’il a reconnue, sur celle qui était encore sa compagne. Il y a encore un an, tout lui souriait : une circonscription gagnée haut la main, le statut de numéro 2 de LFI. Maintenant, c’est à la sauvette qu’il visite les marchés, par crainte des collectifs féministes. L’épisode le plus marquant date du 6 juin, lors d’un concert organisé après une manifestation contre la réforme des retraites.
Face aux cris «Et non, Quatennens n’est pas un camarade», le député insoumis a préféré partir. Ugo Bernalicis, autre député LFI du Nord – vers qui renvoie Quatennens pour une réaction – affirme avoir été bousculé lors de cette manifestation et dénonce «une méthode militante extrêmement problématique qui s’attaque physiquement aux élus». «Ce sont toujours les quinze mêmes, qui ne se contentent pas de chanter des slogans, mais qui sont aussi agressifs», abonde un proche de Quatennens.
«Nous ne laisserons pas passer l’affaire, rétorque Amy Bah, étudiante et l’une des animatrices féministes de NousToutes Lille. Quatennens ne va que dans des lieux stratégiques où il sait qu’il sera protégé par ses fans. Il se fait prendre en photo, et il se barre.» Un soutien de LFI parle, amer, d’un «militantisme du selfie». Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, dénonce, elle, «un député fantôme». Accusation plutôt injuste : Quatennens a rendu visite aux grévistes de Vertbaudet et soutient des locataires mécontents. Mais il y a un effet liste noire : les organisateurs de la Pride à Lille lui ont par exemple fait savoir qu’il n’y était pas le bienvenu.
Les écolos lillois ont passé le même message pour les événements organisés avec la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.
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📷 @xosebouzas / @studiohanslucas
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