Etre une sirène n’est pas toujours facile.
D’abord, il faut réussir à enfiler sa queue, un fondamental, qui peut peser jusqu’à 15 kilos selon les modèles.
Ensuite, il faut se mouvoir, les jambes captives, pour rejoindre la mer. Tout cela, le visage maquillé, l’allure gracieuse, même sous l’eau, malgré tous ces efforts.
Qu’importe, car pour Ingrid Fabulet, être sirène est un art. Haut de bikini en forme de coquille Saint-Jacques, les eaux bleu clair du golfe du Morbihan en guise de décor, la jeune femme prend la pose et sourit pour le cliché.
Fleurs de tiaré piquées dans ses très longs cheveux bruns, peau pailletée impeccable, elle évite de trop bouger tant le petit rocher sur lequel elle se tient assise est inconfortable. Sa longue queue de sirène turquoise, bronze et doré scintille comme sardine au soleil.
En ce début du mois de juin, la scène attire forcément les regards et un groupe de retraités s’arrête, interloqué. « Tiens, je ne savais pas que les sirènes existaient ! », dit en rigolant l’un d’eux.
En ce début du mois de juin, la scène attire forcément les regards et un groupe de retraités s’arrête, interloqué. « Tiens, je ne savais pas que les sirènes existaient ! », dit en rigolant l’un d’eux.
La conversation est engagée ; Ingrid, habituée, se présente :
« Bien sûr. Je suis la sirène de Vannes. »
Et tandis que le sexagénaire s’approche pour prendre une photo, Ingrid redispose ses mèches chahutées par la brise et retire les petites algues venues coller le silicone de son costume.
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