«Le bonheur est-il affaire de raison ?», «Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?». Depuis ce 14 juin matin, 8 heures, les élèves de terminale générale ont dû choisir de disserter sur l’une de ces deux questions, ou bien expliquer les réflexions de Lévi-Strauss sur le bricolage et la technique, extraites de la Pensée Sauvage. Ceux de filière technologique devaient eux aussi trancher entre deux dissertations, «L’art nous apprend-il quelque chose ?», «Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?» ou se pencher un extrait de la Théorie des sentiments moraux de l’économiste Adam Smith. Les plus de 530 000 lycéens ont quatre heures pour plancher sur leur sujet.
Emblématique en France, auparavant redoutée, jugée «trop abstraite», l’épreuve de philo l’est beaucoup moins aujourd’hui. Depuis la réforme du bac de 2019, pleinement mise en œuvre cette année, elle n’est plus la première feuille que les lycéens retournent pour passer leur diplôme. Les vœux de Parcoursup sont déjà presque pliés et, surtout, les épreuves de spécialités – deux matières principales choisies par chaque élève en terminale – ont été passées en mars, les résultats donnés en avril. Comme elles comptent à elles seules pour un tiers des résultats de l’examen, les lycéens ont donc sorti les calculatrices : la plupart sont déjà assurés d’avoir leurs diplômes. Entre la fin d’année et les beaux jours, ils sont même nombreux à avoir déserté les salles de classe.
Au global, la note du bac repose à 40 % sur du contrôle continu, 60 % sur des épreuves dites terminales. La philo compte coefficient 8 pour les candidats du bac général, quatre pour ceux du bac technologique (sur un total de 100).
Prochaine étape après la philo : le grand oral, qui se déroulera entre le 19 et 30 juin pour tous les élèves de la voie générale et technologique. Les résultats seront publiés le 4 juillet.
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📷 @charly.triballeau.afp / @afpphoto
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