La vidéo tourne depuis le soir du samedi 17 juin, jour de finale du Top 14. On y voit Emmanuel Macron descendant une Corona cul-sec dans le vestiaire du Stade toulousain victorieux au Stade de France. Clin d’œil un brin forcé à Jacques Chirac et sa bière préférée ? Simple «partage de la joie» des Toulousains et de «leur rite», comme l’assure un éminent député Renaissance ? Symbole de «la masculinité toxique dans le leadership politique», comme l’a dénoncé l’écolo Sandrine Rousseau ? Ou plus simplement mauvais exemple, le sommet de l’Etat mettant en valeur les mauvaises pratiques des «jeunes» en matière de consommation d’alcool ? Eh bien, Macron lui-même pourrait bien être d’accord avec cette dernière analyse.
Car s’il aime à dire qu’il «boit du vin le midi et le soir» (sachant que les recommandations de santé publique fixent la limite à dix verres d’alcool standards par semaine, maximum, sans dépasser deux verres standards par jour) et s’oppose au Dry January qu’il estime potentiellement nocif pour la filière viticole, le chef de l’Etat n’est pas aussi coulant avec le binge drinking. En 2018, peu avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, il exposait à la presse régionale cette double doctrine : «Il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se saoule à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin…» Cinq ans plus tard, le voici donc se faisant filmer en train de descendre une bière «à vitesse accélérée».
👉 L'intégralité de l'article d'Etienne Baldit, extrait de la newsletter Chez Pol, est à lire dans l'appli Libé et sur liberation.fr
📷 Capture d'écran Twitter
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