lundi 19 juin 2023

Mobilisation contre la ligne Lyon-Turin en Maurienne

 



Plusieurs milliers de militants écologistes et de gauche ont investi une commune de la vallée de la Maurienne pour le week-end. La manifestation, interdite, était surveillée par 2 000 gendarmes et policiers. Après des accrochages entre manifestants et forces de l’ordre ayant fait au moins trois blessés, le cortège a fini par refluer vers 17 heures.

Les manifestants, que les autorités estimaient à «plus de trois mille», remontaient depuis le début de l’après-midi la voie rapide D1006, entre la rivière Arc et la voie ferrée du TGV, lorsqu’ils ont été arrêtés par une quinzaine de fourgons de gendarmes. Malgré plus d’une heure de négociations, les députés Cyrielle Châtelain (EE-LV) et Mathilde Panot (LFI) en tête, les forces de l’ordre n’ont pas libéré de passage pour que le cortège poursuive sa route en direction de Saint-Jean, ou pour faire, comme le demandaient les organisateurs, une boucle pour un retour au camp. Aux alentours de 15 heures, après une heure à patienter en plein soleil, une partie du cortège, excédée, est allée au contact du cordon de forces de sécurité. Des pierres ont volé, auxquelles a répondu un déluge de gaz lacrymogène.

Après une vingtaine de minutes de tension, durant lesquelles ils ont martelé en cadence les glissières de sécurité, une bonne partie des manifestants a fini par refluer vers son point de départ, sur la voie rapide, après une nouvelle salve de lacrymo. Un manifestant a été évacué en civière par les medics, grimaçant, touché à la jambe. Il a été soigné sur le bitume sous les yeux de Libé. Un millier de manifestants, à l’avant sur le pont, est resté en place, à environ 100 mètres du cordon policier pour les premiers. 100 mètres derrière, dans le dense groupe de manifestants, la fanfare a recommencé à jouer. Au moins deux personnes ont été blessées légèrement, et une troisième de façon un peu plus grave, à la jambe «mais sans pronostic vital engagé», selon l’un des organisateurs.

👉 L'intégralité du reportage de François Carrel est à lire dans l'appli Libé

📷 Pablo Chignard

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