En juin 1973, les salariés de l’horlogerie Lip refusent le dépôt de bilan de leur entreprise. Après avoir occupé l’usine en danger de fermeture, ils s’en emparent et mettent en place un système d’autogestion inédit, fabriquant eux-mêmes les montres. Cinquante ans plus tard, Besançon n’a pas oublié cet événement en dépit des efforts du patronat et de certains édiles pour gommer du paysage cette grève à l’écho international qui, disaient-ils, « dégrade l’image de la ville et décourage les investisseurs ». À l’inverse, comme ses compagnons de lutte, Charles Piaget, porte-parole du mouvement, en a toujours entretenu la flamme.
« Au sein d’un collectif », insiste-t-il, érigé malgré lui en symbole. Besançon et la marque célèbrent l’anniversaire de cette utopie, avec séminaires, expositions et… la mise sur le marché d’une montre consacrée au mouvement ouvrier sur laquelle s’affiche le slogan « Lip, c’est possible ». Retrouvez notre article sur lemonde.fr
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📷 Gamma-Rapho
✏️ Jean-Pierre Tenoux
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