Si, en signe de révolte, de plus en plus d’Iraniennes refusent de porter le hijab, elles font face, malgré la dissolution de la police des mœurs, à une myriade de mesures oppressives. Dont celle d’être traquées par des caméras de surveillance dans les lieux publics.
A travers le pays, les images se suivent et se ressemblent. Un nombre croissant de femmes se baladent désormais les cheveux au vent dans les rues, les commerces et les transports de la capitale iranienne. Des scènes inimaginables il y a encore neuf mois, avant la mort de Mahsa Amini des suites de son arrestation par la police des mœurs pour «port du voile non conforme à la loi». En vertu de la loi islamique, les Iraniennes, dès l’âge de 7 ans, sont contraintes, depuis 1983, de porter le hijab en public sous peine d’être arrêtées, flagellées ou emprisonnées. Outre l’Afghanistan, dirigé d’une main de fer par les talibans, l’Iran est le seul pays musulman avec une interprétation aussi stricte de l’islam.
Mais à rebours de ce désir d’émancipation, le régime préfère durcir le ton contre celles qui réclament plus de liberté. Pour faire respecter les normes vestimentaires, le régime a mis en place ces derniers mois une myriade de mesures oppressives et coercitives. Les patrouilles persistent. Et surtout, depuis le 14 avril, les Iraniennes sans foulard sont traquées par des caméras de surveillance dans les lieux publics et dans les rues.
Ces technologies «intelligentes» envoient un SMS d’avertissement aux femmes en infraction leur rappelant la «nécessité de respecter les normes de la société et de veiller à ne pas répéter cet acte». En cas de récidive, elles s’exposent à une lourde amende. Plusieurs centaines de commerces (restaurants, cafés, pharmacies…) qui autorisent les clients «incorrectement voilés» ont également été fermés à travers le pays. A Téhéran, les Iraniennes qui ont les cheveux découverts sont désormais empêchées de prendre le métro ou de se rendre à l’université.
👉 L'intégralité de l'article de Léa Masseguin est à lire dans l'appli Libé et sur liberation.fr
📷 @nikoubazlphoto / @afpphoto
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