Pendant cinquante ans, Josette Torrent a gardé le silence.
La nonagénaire entra dans la résistance à seulement 12 ans, ce qui fait d’elle, jusqu’à preuve du contraire, la plus jeune agente de liaison française. Mais après la mort de son père Michel, au camp de Flossenbürg en Allemagne, elle décida de taire son action. Ce n’est qu’en 1993, alors qu’elle apprend que la mairie de Perpignan souhaite effacer la mention "martyr de la Résistance" sur la plaque de la rue au nom de son père, qu’elle accepte d’évoquer son histoire. Aujourd’hui, Josette Torrent ne compte plus se taire. Après avoir publié son histoire, elle va à la rencontre des collégiens et lycéens. Un devoir de mémoire envers son père, la Résistance et la jeune génération. « Je suis inquiète de la montée de l’extrême droite en France. J’ai peur que le parti ne se retrouve au pouvoir, donc je m’implique davantage auprès des jeunes », dit-elle. « Jusqu’à ma mort, j’irai témoigner dans les écoles que quand on perd la liberté, il faut se révolter. »
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📷 @jcmilhet #PourMLeMagazineDuMonde
✏️ Solenn Cordroc’h
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