Amélie Oudéa-Castéra est claire : « Je souhaite clore ce chapitre des attaques personnelles et de la vie personnelle », a déclaré la ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, dans la matinée du lundi 15 janvier. Vendredi, alors qu’elle avait hérité du portefeuille de l’éducation depuis moins de vingt-quatre heures, la ministre s’était en effet attiré les foudres de la communauté éducative, en justifiant la scolarisation de ses trois enfants dans le très conservateur collège Stanislas (6e arrondissement de Paris) par l’absentéisme supposé des enseignants de l’école publique.
Trois jours plus tard, il semblerait que l’orage soit parti pour durer. D’abord, parce que Libération a retrouvé l’enseignante du fils aîné, qui a démenti s’être absentée pendant les six mois où l’enfant a été scolarisé à l’école publique de la rue Littré, dans le même 6e arrondissement. Mais aussi parce que, par ses déclarations, la nouvelle ministre de l’éducation nationale a mis le doigt sur une série de sujets épidermiques pour le système scolaire – en particulier à Paris.
Les personnes interrogées par Le Monde s’accordent à le dire, il n’y a pas de « jugement » à porter sur le choix du privé, qu’Amélie Oudéa-Castéra partage avec environ 21 % des parents d’élèves en France. Mais la ministre s’est justifiée par les difficultés de remplacement, en se plaçant du côté des parents – par opposition aux enseignants, implicitement critiqués. Colère des syndicats, qui exigent désormais des excuses publiques, comme l’ont fait savoir les responsables de la FSU après avoir « coupé court » à leur première rencontre bilatérale, le 15 janvier.
Photo : Amélie Oudéa-Castéra, au village olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 15 janvier 2024.
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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