A la mi-janvier, de retour de Gaza où il a passé cinq semaines, Sean Casey, coordinateur des équipes médicales d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est indigné d’avoir vu des patients dans le nord de l’enclave « attendant la mort dans un hôpital sans carburant, ni électricité, ni eau ». Après une visite de trois jours dans l’enclave palestinienne, pilonnée par l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas contre l’Etat hébreu le 7 octobre dernier, Ted Chaiban, directeur général adjoint de l’Unicef, a pour sa part dénoncé, le 18 janvier, une « dégradation stupéfiante des conditions de vie des enfants de Gaza », appelant à la fin de leur « massacre ».
Les témoignages de ces envoyés des Nations unies reflètent tout sauf un allègement des souffrances des civils de Gaza, le principal objectif de la résolution 2720, adoptée il y a un mois, le 22 décembre, par le Conseil de sécurité de l’ONU. Le texte exigeait, de toutes les parties prenantes au conflit, de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien. « On est plutôt dans une stagnation, ce qui, dans un contexte pareil, revient à un pas en arrière », estime une source onusienne.
Parmi les rares infléchissements relevés sur le terrain, une « augmentation mineure » du nombre de camions d’aide autorisés par Israël à entrer dans l’enclave, selon Martin Griffiths, le patron du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). Elle est insuffisante face aux besoins.
Photo : Le corps d’un enfant tué lors du bombardement israélien de la bande de Gaza, à l’hôpital Nasser de Khan Younès, le 22 janvier 2024.
Mohammed Dahman / AP
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