lundi 15 janvier 2024

Vie et mort du gigantopithèque d'Asie

 

Cet animal est quasiment un mythe. Par ses dimensions, d’abord : 3 mètres de haut, 250 kg de force brute. Jamais aucun primate n’a atteint de tels sommets. A côté de lui, sur les planches scientifiques, la silhouette du gorille paraît presque enfantine. En le nommant « gigantopithèque » – Gigantopithecus blacki, pour être précis – en 1935, le chercheur allemand Gustav von Koenigswald n’a pas forcé son talent. Ni les cryptozoologues forcé leur imagination pour en faire l’ancêtre supposé du yéti.
Il faut dire que trois mystères ont longtemps entouré les quelque deux millions d’années d’existence de la bête. D’abord, l’extrême rareté des restes fossiles mis en évidence depuis la découverte d’une première dent, chez un apothicaire chinois, au début du XXe siècle. En tout, une centaine de quenottes et quatre mandibules partielles… Mais pas de crâne, ni de corps. Yingqi Zhang, de l’institut de paléontologie de Pékin, a eu beau fouiller des centaines de grottes du sud de la Chine depuis dix ans, il est resté bredouille.
Deuxième énigme : sa place sur l’arbre phylogénétique des primates, longtemps sujet à débat. Depuis 2020, l’affaire est entendue : Giganto est un cousin direct de Pongo, mieux connu sous son nom usuel d’« orang-outan ». Notre dernier ancêtre commun date donc d’il y a 15 millions d’années. Eloigné, mais finalement assez proche. Bien plus, en tout cas, que les autres géants disparus, dinosaures et mammouths.

Photo : Reconstitution d’un « Gigantopithecus blacki », au Musée de l’homme de San Diego (Etat de Californie) en 2003. 

Alamy Stock Photo / Hemis.fr

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