La casserole aura décidément été le symbole de la présidence Macron. Voilà que les chefs cuisiniers sont appelés à descendre dans la rue armés de leurs casseroles, ce dimanche, à l’occasion de la manifestation contre la loi immigration, adoptée par le Parlement en décembre. Dans une profession peu réputée pour se mêler de politique, la chose est assez rare pour être soulignée. «Bien sûr que j’irai, témoigne Alessandra Montagne, cheffe de Nosso et de la cave à manger Tempero dans le XIIIe arrondissement parisien. Ce qui se passe, c’est terrible. J’adore ce pays qui est devenu le mien [elle est née au Brésil, ndlr], dont j’ai pris la nationalité. J’accomplis mes devoirs de citoyenne et je ne râle pas. Mais cette loi me choque. Elle durcit la venue et la régularisation des gens qui travaillent. Dans ces conditions, moi qui suis depuis vingt-quatre ans en France, je n’aurais jamais pu m’y installer. Or, ici j’ai créé des emplois et participé, via les impôts, à la société.»
A l’instar de plusieurs centaines d’autres chefs plus ou moins médiatiques, Alessandra Montagne a signé le manifeste du collectif «En cuisine contre la loi raciste». Ce dernier regroupe des chefs et des associations engagées pour une gastronomie durable, écologique ou encore pour l’intégration des réfugiés par la cuisine. «A table, comme en cuisine, chacun·e a sa place en France. La cuisine française, à travers les siècles, est le délicieux fruit du métissage des populations d’ici et d’ailleurs… […] Dans nos cuisines, nombre d’emplois sont occupés par des étranger·ères (50 % en Ile-de-France – selon l’Insee) alors que 200 000 postes restent non pourvus dans le pays, peut-on lire dans le texte. Nous avons besoin des personnes immigrées, très nombreuses à se tourner vers nos métiers, dans un secteur qui peut et doit former, recruter et faire évoluer des dizaines de milliers de personnes. C’est pourquoi nous affirmons que nos tables comme nos cuisines doivent rester ouvertes à toutes et tous, inconditionnellement.»
👉 L'intégralité de l'article de Kim Hullot-Guiot est à lire dans l'appli Libé
📷 Estelle Ruiz / @hanslucas.photo via @afpphoto
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
lundi 22 janvier 2024
Il faut arrêter de se voiler la face et régulariser les gens qui veulent travailler
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2
« Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte, @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage