Globalement, la France boit moins, mais c’est encore beaucoup. Tel est le sens d’une étude de Santé publique France parue mardi 23 janvier dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Depuis trois décennies, la consommation d’alcool a baissé mais reste « très élevée », selon l’agence sanitaire. Entre 2000 et 2021, la part de buveurs hebdomadaires parmi les 18-75 ans est passée de 62,6 % à 39 % et la part de buveurs quotidiens de 21,5 % à 8 %.
Les modes de consommation diffèrent entre les territoires, les générations et les sexes. En 2021, les deux régions avec le plus grand nombre de buveurs quotidiens étaient l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, tandis que l’outre-mer et l’Ile-de-France occupaient le bas du tableau. Avec l’âge, l’intensité des prises diminue et la fréquence augmente : en 2021, les 18-24 ans consommaient de l’alcool en moyenne 64 jours par an, avec plus de trois verres à chaque fois ; les 65-75 ans consommaient 123 jours par an, un peu plus d’un verre et demi à chaque fois.
Aux yeux des chercheurs, l’évolution la plus remarquable ces dernières années concerne les femmes. Elles consomment moins que les hommes en général, mais, pour les plus de 35 ans, les pratiques d’alcoolisation ponctuelle importante (API), soit au moins six verres, ont augmenté. De 2005 à 2021, le taux de femmes déclarant une API par mois est passé de 6,1 % à 8,6 %, et le taux de femmes déclarant une API par semaine est passé de 1 % à 1,8 %.
Photo : Dans un bar de Toulouse, le 11 septembre 2023.
CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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