dimanche 14 janvier 2024

Marseille capitale du « narcoterrorisme »

 

La guerre à laquelle se livrent les trafiquants de drogue à Marseille a franchi un nouveau palier : en 2023, quarante-neuf morts liés au narcotrafic ont été recensés, une hausse de 50 % par rapport à 2022. Soit près d’un décès par semaine. Ce « narcoterrorisme », d’après le terme employé par le nouveau procureur de la ville, sidère par la jeunesse de ses victimes. Sept mineurs sont décédés l’an passé et plus de 60% des mis en examen dans ces affaires d’homicides ont entre 14 et 21 ans. La puissance financière de ce trafic – les cinq principaux points de deal généreraient chacun quotidiennement jusqu’à 80 000 euros de recettes – conduit à des fusillades qui ne visent plus une cible, mais cherchent à s’emparer de points de deal et à terroriser ceux qui les tiennent tout comme la population alentour. Ces véritables scènes de guerre, qui surgissent à l’improviste, parfois en plein jour, ont désormais débordé des grands ensembles populaires du nord, pour toucher des arrondissements plus aisés, comme le 9e ou le 10e, zones résidentielles au sud et à l’est de la ville. Et même le centre, à quelques centaines de mètres seulement du Vieux-Port. Face à ces métastases criminelles qui s’étendent sur le territoire, les Marseillais semblent pourtant incapables de manifester collectivement leur refus d’une violence insupportable. Laissant les familles de victimes, les blessés collatéraux ou les simples témoins seuls aux prises avec leurs traumas. Retrouvez notre article en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.

_⁣⁣⁣📷⁣⁣⁣⁣⁣ @guillaumeorigoni #PourMLeMagazineDuMonde
✏️ Gilles Rof et Guillaume Origoni

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