samedi 22 avril 2023

50 ans de une de Libé : Madonna août 87

 




A la veille du dernier week-end d’août 1987, @madonna est attendue en France : son Who’s That Girl Tour fait escale au parc de Sceaux, grâce à Jacques Chirac, alors maire de Paris et surtout Premier ministre, qui convainc l’édile de la ville, peu enthousiaste au départ à l’idée de voir débarquer le barnum devant son château.

Madonna, à l’époque, est un phénomène mondial. Pas un adolescent qui ne se déhanche au son de «Papa Don’t Preach» tandis que «La Isla Bonita» a ambiancé l’été de tous les campings de France. La chanteuse n’a pas omis d’entourer son méga concert d’une petite séquence gentiment sulfureuse où, à la faveur d’un changement de costume, elle lance sa culotte à la foule (la légende veut évidemment qu’à Sceaux, elle ait miraculeusement atterri sur les genoux de Jacques Chirac).

Pour @liberationfr, le phénomène Madonna, en cette fin d’été, vaut bien la une. Et même l’annonce de la mort de John Huston dans la journée ne fait pas dévier le projet. La pop culture est un marqueur du journal, même si on la regarde parfois avec ironie : «Sous la bannière croisée du rock bon ton et du chiraquisme branché, la Madonna vient nous servir à boire», s’amuse le sous-titre de la une, sous un titre qu’on avoue moyennement inspiré : «Mado à plein Sceaux.» Le tout sur un demi-gros plan du visage de la chanteuse, avec grain de beauté afférent. La couverture de Libé a de l’allure… Sauf que le lendemain en kiosques, patatras, toute cette titraille a disparu. Ne reste que l’image de la Madone et le logo du journal. Accident industriel ? Voire… Même si les raisons techniques de la disparition de la manchette à l’imprimerie n’ont jamais été élucidées, il n’en fallait pas moins pour qu’on crie au génie. Pas besoin de mots pour Libé face à un phénomène culturel aussi massif, s’émerveillent les revues de presse, l’œil grand ouvert de Madonna fixant le lecteur suffit à faire passer tous les messages… mais aussi l’audace d’un journal qui n’a pas son pareil pour sentir l’époque.

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