Paris devenu Séville mais sans les patios ventilés, le temps suspendu de la sieste, qui y rendent les températures extrêmes supportables ? 10 °C au-dessus de la fournaise mortelle de 2003 et bien au-delà du record actuel de 42,6 °C, atteint à l’été 2019 ? Le ciel plombé par un dôme de chaleur, comme au Canada en 2021 ? Ce scénario dystopique était au cœur du livre «Paris face au changement climatique», publié l’an dernier par l’ingénieur Franck Lirzin pour «frapper les esprits».
Il alimente aujourd’hui un rapport passionnant de vingt élus parisiens de tous bords, issu de six mois de travail et consacré aux transformations nécessaires pour affronter les supercanicules de demain. Le document, très politique, visant à aiguillonner la municipalité attelée à la révision de son plan climat, a été remis vendredi au premier adjoint, Emmanuel Grégoire, et sera prochainement présenté et débattu au conseil de Paris.
L’idée des élus est donc d’adapter la ville pour affronter le danger numéro 1 : les canicules futures. Le rapport dessine une capitale sous 50 °C, qui évoque celles du Sud : les façades exposées au soleil se parent de végétation grimpante plantée en pleine terre au pied des immeubles ; les fenêtres, souvent nues à Paris, s’ornent de stores et de volets ; des ombrelles géantes protègent les rues et les places, toutes arborées ; les pavés enherbés remplacent le bitume sur les places de stationnement pour voitures ou vélos. L’arme fatale anticanicule, les lieux de fraîcheur, surgit désormais tous les 200 mètres.
👉 L'intégralité de l'article de Margaux Lacroux est à lire dans l'appli Libé.
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