Il a d’abord fallu abattre les arbres pour ouvrir une voie de passage le long de la frontière. Puis creuser une tranchée, à quelques mètres de la ligne de démarcation, dont le tracé remonte à 1940, comme l’indique la date gravée sur les pierres servant de borne entre les deux pays.
Dès que les pelleteuses auront fini de préparer le terrain, une clôture de 3 mètres de haut, surmontée de barbelés coupants et équipée d’instruments de surveillance, sera érigée. D’ici à 2026, la Finlande prévoit de dérouler ainsi environ 200 kilomètres de grillage aux points les plus sensibles de sa frontière de 1 340 kilomètres, qui constitue, depuis son adhésion à l’OTAN le 4 avril, la plus longue zone de contact entre la Russie et l’Alliance atlantique.
La décision a été prise par les députés finlandais, en octobre 2022, à la demande des gardes-frontières. « Pour le moment, la situation est stable », concède le colonel Mika Rytkönen, commandant du district Sud-Est. Malgré la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, il rencontre toujours son homologue, de l’autre côté de la frontière, une fois par mois, « pour discuter d’éventuels incidents ».
Photo : Le chantier de construction d’une clôture sur la frontière entre la Finlande et la Russie est visible à Imatra, en Finlande, le 14 avril 2023. ALESSANDRO RAMPAZZO / AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage