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A l’occasion du salon de l’innovation LEAP, en février, le centre de conférences de Riyad s’est fait la vitrine des ambitions de modernisation du royaume saoudien.
Des experts du monde entier et des sociétés à la pointe des nouvelles technologies sont venus présenter des robots dernier cri et les nouvelles applications de l’intelligence artificielle à plus de 250 000 visiteurs.
Chose encore impensable il y a trois ans, avant l’abolition de la ségrégation des sexes fin 2019, les Saoudiennes y étaient largement représentées.
Des hôtesses, vêtues d’un niqab (voile intégral) et d’une abaya (manteau traditionnel) noirs, accueillaient le public. Des professionnelles du secteur remplissaient leur carnet d’adresses.
Coiffée d’un simple voile noir sur son abaya, Aseel Addawood était là pour faire la promotion de sa start-up.
A 34 ans, elle incarne toute une génération de Saoudiennes formées à l’étranger et passées par les compagnies internationales.
Revenue dans le royaume en 2019 après une spécialisation en informatique aux Etats-Unis, et un passage chez Oracle, l’entreprise américaine de gestion de bases de données, elle cumule aujourd’hui les casquettes : PDG d’une start-up de cent employés – dont 70 % de femmes –, à la tête d’un investissement dans trois autres, responsable d’une ONG, enseignante à l’université et conseillère du ministre de l’énergie.
« La situation des femmes a changé : pas seulement les lois, mais les mentalités aussi. Les Saoudiennes veulent travailler et faire carrière.
Les portes leur sont ouvertes », s’enthousiasme l’entrepreneuse.
Photo : L’avocate Sofana Dahlan dans son cabinet, entourée de nombreuses distinctions et réalisations, à Djedda, le 14 février 2023.
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