«On est en première ligne de ce qui est en train de se passer», appuie t-il en ouvrant la réunion à distance, depuis des Pyrénées-Orientales en proie à la sécheresse. Sous le coup de restrictions depuis juin 2022, le département va «vraisemblablement basculer dans le niveau de crise sur au moins une partie du territoire» dans les jours à venir, annonce le ministre.
Dans une partie de l’Hexagone, il n’est plus question d’anticiper une sécheresse : nombre de territoires sont déjà dans le rouge. Grâce à des pluies au début du printemps, les sols de la moitié nord ont pu retrouver une humidité proche des normales. Mais le sud continue à avoir soif. Au centre des préoccupations, l’arc méditerranéen, aussi sec qu’en juin, une configuration «exceptionnelle» à cette époque de l’année, pointe @meteofrance. Dans les Pyrénées-Orientales, la situation est même digne d’un mois d’août. Les prévisions pour les prochains mois laissent peu de place à l’optimisme. Le trimestre à venir devrait être plus chaud que la normale sur la France.
Côté nappes phréatiques, dont la saison de recharge est désormais terminée, la situation est beaucoup plus inquiétante que l’an dernier à la même époque. En mars, les trois quarts des stocks affichaient des niveaux inférieurs aux normales, dont 20 % «très bas». Dans les Pyrénées-Orientales, les nappes proches de la surface sont historiquement basses. Et les plus profondes, en se vidant, pourraient permettre l’intrusion d’eau salée provenant de la mer. «Cela rendrait l’eau impropre à la consommation pendant plusieurs années», avertit Violaine Bault, du Bureau de recherches géologiques et minières. Enfin, les prévisions sont «pessimistes» pour la Provence, la Côte d’Azur, la plaine du Roussillon et le Var, où une petite dizaine de communes connaissent déjà des difficultés d’approvisionnement en eau potable.
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✏ @cocoboer
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