Inspirateur de toute une génération, il aura défriché pendant quarante ans le droit pénal des affaires, se construisant, de Servier à Tapie, en passant par Wildenstein, une clientèle prestigieuse le plaçant au cœur des plus grandes affaires.
«Je peux rire de tout, de la mort, de la maladie. Mais pas de la prison.» Hervé Temime nous a quittés sur cette maxime, la défense chevillée au corps. Il avait confessé dans Libération quelques années plus tôt : «Quand la décision est mauvaise, il m’arrive de détester les juges, mais infiniment moins que moi-même», accompagnant ce constat d’un large sourire. Osons le dire : il était l’un des meilleurs avocats pénalistes, le plus scrupuleux et formidable plaideur. Capable d’être véhément à la barre, de hausser la voix, mais jamais teigneux, évitant soigneusement les effets de manche trop faciles. Et surtout extrêmement convaincant. Il s’est levé pour la dernière fois, en février dernier, à l’orée d’un printemps qui tardait à venir, pour un confrère dans la panade, Xavier Nogueras, alors empêtré dans une sale affaire de violation du secret professionnel et de tentative d’escroquerie au jugement. De quoi lui coûter sa robe (le jugement est attendu le 18 avril) .
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📸 @jjjbonnet
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