Lundi matin, 17 avril, les tentatives de médiation du week-end avaient échoué à ramener le moindre espoir d’un retour au calme, laissant planer un peu plus la crainte de voir s’installer une guerre civile, allumée par un combat entre deux généraux associés, jusqu’ici, à la tête de la junte au pouvoir.
Dès les premières heures de samedi, à la suite d’une longue montée des tensions, des combats avaient éclaté en plusieurs points du pays. Dans les principales villes, les Forces armées du Soudan (FAS, armée régulière) dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, chef de la junte qui est à la tête du pays depuis 2021 (après un premier renversement de la dictature deux ans plus tôt), et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), mené par Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti » (par ailleurs numéro deux de la junte), ont commencé à s’affronter pour le contrôle des bases militaires et d’aéroports. Depuis, les tirs d’artilleries, les échanges d’armes automatiques n’ont pas cessé, renforcés dans certains cas par des frappes aériennes.
Au cœur de la capitale, Khartoum, une guerre urbaine fait rage. Des petits groupes de soldats se font face. A pied, sur des pick-up ou des blindés surmontés de mitrailleuses et de canons antiaériens, les deux camps s’affrontent dans des rues désertes. Les habitants restent terrés chez eux, alors que des obus et des roquettes s’abattent sur des quartiers résidentiels.
(à droite) : Le commandant des forces paramilitaires de soutien rapide du Soudan, le général Mohamed Hamdan Daglo (Hemedti), à Khartoum, le 8 juin 2022.
ASHRAF SHAZLY / AFP
(à gauche) : Le chef de l’armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan, à Khartoum. le 5 décembre 2022.
ASHRAF SHAZLY / AFP
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