Que faire alors de ces milliers de vidéos de policiers faisant un usage disproportionné de la force, flottant désormais dans une orbite numérique infinie ? Comment expliquer que la même violence ne produise pas les mêmes effets ? Pourquoi l’agression de Malik Oussekine a-t-elle immédiatement eu des répercussions politiques tandis que les exactions d’aujourd’hui ne suscitent rien d’autre que les démentis éhontés de ministres si sûrs de leur fait ?
Si l’Etat détient le monopole de l’usage de la force légitime, encore faut-il nous demander dans quel contexte, au service de quel projet, en fait-il usage. Quel risque pesant sur l’avenir de la République justifie une telle violence à l’endroit des citoyens ? Les policiers que l’on voit insulter, bousculer, frapper, matraquer des manifestants dont la plupart ne leur opposent aucune résistance se battent-ils contre des anarchistes forcenés prêts à détruire la République ? Interviennent-ils pour répondre à un groupuscule armé qui fomente un coup d’Etat ? Non. Rien de tout cela.
👉 L'intégralité du texte d'@anthonypasseron est à retrouver dans le #LibéDesEcrivains : les journalistes de @liberationfr cèdent la place à des auteurs et autrices pour écrire sur l’actu.
📷 Un jeune homme interpellé au soir de l'adoption de la réforme des retraites par 49.3. @louiswitter
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