«Terminons le travail.» Le suspense était mince, le voilà réduit à néant : @joebiden sera bien candidat à quatre ans de plus à la Maison Blanche. Le président américain avait souvent distillé ces derniers mois les indices d’une «intention» assez ferme de briguer un second mandat – manière d’intimer aux éventuels prétendants démocrates de remiser l’éclosion de leurs ambitions à plus tard. Alors qu’on s’entredéchire déjà depuis décembre dans le camp républicain, il est enfin sorti du bois mardi, à dix-neuf mois de l’élection 2024, via un déclaration filmée, dévoilée quatre ans jour pour jour après son entrée dans l’arène présidentielle en 2020 – c’était alors sa troisième tentative, après les échecs aux primaires de 1988 et 2008, et donc enfin la bonne. Si l’on considère qu’il fut aussi deux fois le colistier de Barack Obama, Biden aura ainsi pris part à la moitié des dix dernières campagnes. Son adversaire le plus probable à ce jour, un Donald Trump revanchard, en est à trois consécutives.
Tout semble en effet indiquer que ce dernier sera une fois encore le champion républicain investi pour renverser celui qui l’avait lui-même défait il y a trois ans. Trump écrase pour l’heure la concurrence dans les sondages en vue de la primaire républicaine, avec une vingtaine de points d’avance en moyenne sur son challenger le plus crédible (toujours pas déclaré), le gouverneur de Floride Ron DeSantis. A moins que les ennuis judiciaires, qui devraient continuer à s’amonceler ces prochains mois, ne finissent par aliéner enfin une part significative des soutiens du président déchu plutôt que de les galvaniser comme ce fut essentiellement le cas jusqu’ici.
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📷 Jim Watson / @afpphoto
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