dimanche 16 avril 2023

«Les Flamboyantes» de Charlotte Montpezat




A quel âge une femme est-elle jugée périmée ? 
25 ans, selon Leonardo Di Caprio qui n’est pas sorti avec une fille plus âgée depuis 1999. 
45 ans, théorisent les DRH des grandes boîtes qui décrètent ces femmes technophobes. 50 ans, admet la société dans sa grande mansuétude. 
Coach et psychanalyste, @charlotte_montpezat vient de publier un essai titré, comme pour conjurer le sort, «les Flamboyantes». 
Soit 17 millions de personnes de plus de 45 ans, 9 millions en âge de travailler et qui ne sont ni à la tête des grandes entreprises, ni dans les médias, ni représentées dans les fictions, constate la psy-coach. 
«Le potentiel romanesque d’une femme ménopausée est inexistant dans l’imaginaire des diffuseurs», écrit celle qui a passé une bonne partie de sa carrière à Canal+. 
Un potentiel proche de zéro dans le reste de la société ?

La journaliste et écrivaine Laure Adler, 73 ans, a beau déclarer, bravache, «je suis vieille et je vous emmerde», la journaliste Sophie Fontanel, 60 ans, assumer ses cheveux gris devenus blancs, Monica Belluci, 58 ans, déclarer profiter à fond «de cette féminité nouvelle qui vient avec l’âge», les faits restent têtus. 
A l’orée de la cinquantaine, les femmes sont généralement invisibilisées comme l’essentiel des tâches cruciales qu’elles accomplissent : nettoyer, soigner, enseigner, prendre soin. 
Certes, il y a Christine Lagarde à la tête de la banque centrale européenne ou Elisabeth Borne à celle du gouvernement, autant d’exceptions qui ne confirment aucune règle. 
Pour l’instant.

Si un homme de plus de 50 ans n’est guère attendu sur le marché du travail, une femme du même âge l’est encore moins.
Une double discrimination se met en place : le sexisme et l’âgisme les frappent plus durement. Selon une étude américaine basée sur l’envoi de CV fictifs à 40 000 annonces d’emploi, la catégorie «femmes âgées» est systématiquement celle à laquelle les entreprises répondent le moins. 
Une discrimination qui sévit à bas bruit, difficile à prouver juridiquement – aucune affaire ou presque n’est portée devant les tribunaux.

👉 L'intégralité de l'article de Cécile Daumas est à lire dans l'appli Libé

📷 Andreas Kuehn / @gettyimages

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