mardi 23 mai 2023

Ramata-Toulaye Sy

 

Passionnée de critique de cinéma, la réalisatrice de «Banel et Adama», son premier film, en compétition, s’accroche à des héroïnes fortes et antipathiques.

Elle cite avec enthousiasme les grandes héroïnes tragiques qui la fascinent et l’ont inspirée pour le personnage principal de Banel, une jeune femme réfractaire à certaines traditions dans un petit village sénégalais et qui s’isole dans une colère de plus en plus ravageuse. «Je n’aime pas les personnages trop sages. Médée est antipathique, Phèdre est antipathique ! Mais je les adore, c’est ça que je voulais créer. On a l’habitude des personnages de femmes noires assez faibles, larmoyantes, oppressées. Je voulais un personnage antipathique et fort.» A 36 ans, voilà le fruit de son scénario de fin d’études à la Fémis en compétition à Cannes, chose rare pour un premier film. Pourtant, quand elle passe son diplôme, en 2015, ce même scénario peine à convaincre le jury de fin d’année. «Je me rappelle que le directeur m’a demandé pourquoi j’avais fait le personnage comme ça, pourquoi c’était une peste – il a vraiment dit le mot “peste“. 

C’est drôle, on ne dirait jamais de Lady Macbeth qu’elle est une “peste“.»

📸 @martincolombet
✍️ Marie Klock (@miraclecacao)



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