samedi 13 mai 2023

Maïwenn dans la comtesse du Barry

 

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@maiwennofficial capte toujours la lumière, en ce début mai à Paris, en jean informe, bientôt à Cannes, où elle ouvrira, en robe Chanel, le festival avec son nouveau film : Jeanne du Barry. Elle y tient tous les rôles, réalisatrice, coproductrice, actrice principale, bluffante dans la peau de la favorite d’un Louis XV interprété par… Johnny Depp. Il fallait oser prendre pour roi l’ancien bad boy de Hollywood, sévèrement déglamourisé depuis les accusations de violences conjugales d’Amber Heard, et leur pathétique show planétaire au tribunal. Il fallait le rendre souverain, ruser pour gommer son accent, éviter de trop le faire parler, miser sur de merveilleux partenaires, Pierre Richard en Richelieu, et dans le rôle du premier valet, Benjamin Lavernhe. Il fallait pouvoir tourner à Versailles, derrière et devant la caméra, quasiment de tous les plans, en courtisane parée de corsets, de soies, de diamants, toujours incandescente à 47 ans. Maïwenn l’a fait, et elle y prit visiblement du plaisir. «Oh oui, s’exclame-t-elle de sa bouche féline. Je me suis éclatée avec les costumes, à jouer dans ce lieu magique.»

Dix-sept ans qu’elle rêvait de ce rôle. Tout est parti d’un rot, celui de la Du Barry, jouée par Asia Argento dans le Marie-Antoinette de Sofia Coppola, sorti en 2006. «J’étais scotchée, j’ai commencé à lire sur cette maîtresse de Louis XV dont je ne savais rien.» Tout lui parlait : ses origines modestes, sa façon de s’élever par sa beauté, son audace de gagner toujours plus de pouvoir et de liberté. Jeux de miroir. Mais Maïwenn mit du temps à s’imaginer porter un film d’époque. «Je me sentais inculte, illégitime.» Trop de manques quand on a arrêté les études en troisième, bringue sauvage de Belleville trimballée de castings en tournages depuis la maternelle, conformément au désir d’une mère kabyle qui rêvait d’être une grande comédienne. Le père, mi-vietnamien mi-breton, a choisi son prénom. Il était peu tendre, peu là, vivait de petits boulots. Maïwenn, l’aînée, s’est vite retrouvée à s’occuper de ses quatre frères et sœurs.

👉 L'intégralité du portrait par Sophie des Déserts est à lire dans l'appli Libé

📷 @___laurastevens___



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