Au moment où on écrit ces lignes, l’équipe de la Chimère monte les marches sur une envolée de violons poussée par la voix douce de Battiato.
Gli Uccelli, tube du poète pop italien sorti en 1981, est l’une des innombrables bonnes idées qui traversent le nouveau film d’Alice Rohrwacher. Josh O’Connor en est une autre, et de taille. Rencontre in extremis avec l’acteur principal, spontanéité totale, huit minutes pour faire connaissance dans un genre de box à deux pas de la piscine enchanteresse du Majestic ; «Okay ! Let’s go ! Let’s do it !» s’amuse-t-il en tapant dans ses mains comme un coach sportif. A des lieues de son rôle bien mis et bien né dans la série The Crown où il interprète le prince Charles, Arthur, son personnage dans la Chimère, sent mauvais. La spécialité de ce pauvre hère taiseux qui vit dans un taudis de tôle quelque part en Toscane : repérer des sépultures étrusques grâce à son don de sourcier et revendre, avec l’aide d’une bande de filous patentés, les trouvailles au marché noir.
La rencontre avec Alice Rohrwacher a été une évidence. «C’est mon frère qui m’a appelé un jour et m’a dit : «Tu dois voir Heureux comme Lazzaro [son troisième long métrage, ndlr].» Je l’ai aimé follement. Dans la foulée, le même jour, j’ai regardé Corpo Celeste et les Merveilles. Puis je lui ai écrit une lettre, pour lui dire : «J’adore ton travail.» Elle m’a dit qu’elle préparait un film mais que le rôle était prévu pour quelqu’un de plus vieux que moi. Je lui ai dit que ce n’était pas grave, que je voulais juste devenir son ami.
Deux mois plus tard, elle m’a annoncé qu’elle avait réécrit le rôle pour moi.»
Le portrait complet de @joshographee par @miraclecacao vous attend dans le cahier Cannes, avec Libération ce week-end.
📷 @martincolombet
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