mardi 23 mai 2023

Le règne animal

 

Nous avions laissé Romain Duris en fougueux Aramis dans Les Trois Mousquetaires. D’Artagnan, de Martin Boutboulon, nous le retrouvons en homme très ordinaire de notre époque dans Le Règne animal, deuxième long-métrage (après Les Combattants, en 2014) de Thomas Cailley, présenté, mercredi 17 mai, en ouverture d’Un certain regard. Film qui change de ton aussi vite que de plan, mêle nombre de genres, hésite entre tous, au point de donner parfois le sentiment d’abandonner l’histoire à son propre sort. Effet que peine à corriger le scénario dont la solidité fait défaut.

Le Règne animal, après avoir jeté dans sa marmite un peu de fantastique, un soupçon de fable, une pincée d’enquête policière, quelques personnages secondaires de peu d’envergure, une note de gravité et une autre de comédie, devient pur divertissement. L’affaire serait loin d’être ennuyeuse si le film ne prétendait pas, au passage, nous livrer un discours appuyé sur les maux et travers de l’époque, en même temps que sur l’avenir en péril de l’humanité. De tout cela, on garde surtout en mémoire la belle performance du jeune comédien Paul Kircher.

Quand le film commence, François (Romain Duris) et son fils Emile (Paul Kircher, révélé dans Le Lycéen, de Christophe Honoré, en 2022), âgé de 16 ans, sont en voiture, coincés dans les embouteillages, à Paris. Devant eux, une ambulance tangue, secouée par de violents soubresauts. Surgit alors de l’habitacle, faisant voler la portière, une créature mi-homme mi-rapace, aux longues ailes déployées, qui crée la panique et sème le chaos dans les files d’automobilistes. Assez vite, cependant, tout rentre dans l’ordre. On comprend alors que cette étrangeté ne relève pas de l’inédit. Le phénomène s’est déjà produit.

Photo : L'actrice française Adèle Exarchopoulos à l'affiche du film « Le Règne animal », de Thomas Cailley, à Cannes, le 17 mai 2023. @sharrock.chloe #pourlemonde



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