Pour Elon Musk, l’humour est quelque chose d’incroyablement sérieux et la satire quasiment « un bien public », expliquaient il y a quelques années les cofondateurs de Thud.
Et dans son esprit, ce « bien public » est sous la menace de ce qu’il appelle le « virus woke », qui aurait transformé la plupart des émissions et spectacles comiques en « leçons de morale qui vous expliquent pourquoi vous êtes de mauvais êtres humains, au lieu d’être de la comédie », expliquait-il en 2021 lors d’un long entretien avec les dirigeants de The Babylon Bee.
Un argumentaire classique des conservateurs américains, dont Elon Musk, qui s’est toujours défini comme centriste ou libertarien, s’est très fortement rapproché ces dernières années. Et qui est aussi, dans son cas, passablement hypocrite : s’il brocarde volontiers The Onion parce qu’il ne se moque « jamais de la gauche », Elon Musk réserve à cette dernière l’intégralité de ses piques – notamment à la députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, qui le lui rend bien.
Les choses qui le font rire sont nombreuses, et parfois déroutantes. Il apprécie l’humour anglais, le théâtre de Samuel Beckett ou les films Lego. Et surtout les mèmes, qu’il « like », retweete, et poste très régulièrement sur Twitter, souvent en les « empruntant » à leurs auteurs sans les créditer.
Illustration : Quentin Faucompré
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