mardi 23 mai 2023

Takeshi Kitano

 

Montré à #CannesPremières ce mardi, #Kubi est le premier film de Takeshi Kitano à être projeté dans les salles françaises depuis 2007.

Au Japon, il est une sorte de demi-dieu ; en France, on l’admire mais on le connaît peu. Seuls nous parviennent ses longs métrages, alors qu’il écrit (des livres et des sketchs), peint, crée, produit et anime des émissions de télévision, ou éditorialise sur la politique de l’archipel. #TakeshiKitano, travailleur acharné, est un créateur d’un tel statut que même espérer le rencontrer, c’est toute une histoire.

L’artiste est un homme de très grands écarts. Dès le début de sa carrière, il se fabrique deux identités. Beat Takeshi, la vedette de télévision, le cancre devenu comique adulé au Japon. Beat Takeshi, l’acteur, a un style très simple. Le moins d’expression possible, l’air de rire de tout ou d’être mort à l’intérieur, au choix. De n’être atteint par rien de ce qui pourrait inquiéter les mortels.

#Kitano, le réalisateur, a un style lui aussi précis, inaltérable. Ses personnages habitent des plans larges, de grands cadres ouverts, et les séquences durent. Ses gros plans, pensés pour hanter le spectateur, durent parfois une dizaine de secondes. 

C’est un genre de poète, qui balade sa mélancolie jusque dans ses films de yakuzas.

Un portrait signé Augustin Pietron-Locatelli, à lire en intégralité sur Télérama.fr
Photo @ludovic_careme / Agence @vu_photo

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