Les pompiers du Sud Ouest sur le pied de guerre

 

« On ne ressent pas de la peur, mais on appréhende », explique le sergent-chef Simon Beseme, de la caserne de Libourne. 

Quelques semaines avant la saison estivale, le même sentiment perce dans le discours des sapeurs-pompiers girondins. L’été 2022 a laissé des traces : 636 départs de feux, une sécheresse historique et 30 000 hectares de forêts dévorées par les flammes dans le département. Après les annonces du ministre de l’intérieur sur des moyens supplémentaires, ces hommes s’apprêtent déjà à repartir au combat, un peu mieux armés. Les sapeurs-pompiers le disent tous sans détour, le feu de forêt est la raison pour laquelle ils ont voulu rejoindre la profession. 

Entre fascination pour les flammes et inquiétude d’y faire face, la relation à l’incendie reste ambiguë. « Quand on part pour un feu, il y a toujours un côté excitant, une montée d’adrénaline, avoue le quadragénaire. 

Une crainte aussi, car on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Cela nous met en condition. » En Gironde, les sapeurs-pompiers comme les habitants des zones sinistrées sont dans l’expectative. Tout le monde scrute le vent, la température, l’intensité de la sécheresse. 

« Surtout, s’inquiète Simon Beseme, on espère qu’il n’y aura pas de fous qui viendront mettre le feu à nos forêts. » Retrouvez notre article sur lemonde.fr

_
📷 @brianreynaud #PourMLeMagazineDuMonde
✏️ Claire Mayer