mercredi 31 janvier 2024

Quelles leçons tirer du scandale des images pornographiques de Taylor Swift générées par IA

 

C’est une histoire qui contient tous les ingrédients de l’époque : l’intelligence artificielle (IA) générative, cette technologie spectaculaire qui ébranle le monde de l’image ; une mégastar mondiale, capable d’influer sur l’économie américaine ; et les graves défaillances de X, le réseau social d’Elon Musk. L’affaire commence la semaine dernière quand des images pornographiques, générées par IA, émergent sur la plate-forme. Avec une particularité : elles mettent en scène la chanteuse américaine Taylor Swift, superstar internationale de 34 ans, actuellement en tournée phénomène à travers le monde.
C’est l’emballement. Les images sont republiées par plusieurs comptes, et engrangent jusqu’à 47 millions de vues, pour l’une d’entre elles. « Taylor Swift AI » devient l’un des sujets les plus commentés sur le réseau social. Parmi les messages publiés sur la plate-forme, beaucoup dénoncent, s’indignent… Et contribuent à renforcer la visibilité des images. Pour défendre son idole, la puissante communauté de fans de Taylor Swift tente de « noyer » ces contenus sous des milliers de messages de soutien, accompagnés de photos et vidéos de l’artiste.
Malgré la mobilisation des « swifties », les images restent toutefois accessibles sur X. Le règlement du réseau social interdit pourtant la « nudité non consentie », y compris quand elle est issue de « manipulation numérique ». Indolente les premières heures, la plate-forme finit par lancer une chasse à ces images trafiquées et aux comptes les ayant diffusées. La plupart de ceux ayant contribué à leur prolifération, identifiés par Le Monde, ont aujourd’hui été désactivés.


Photo : La chanteuse américaine Taylor Swift au stade Arrowhead à Kansas City (Missouri), le 31 décembre 2023. Ed Zurga / AP

En Cisjordanie l'autre guerre menée par Israël

 

Les soldats et les colonnes de véhicules de l’armée israélienne viennent à peine de se retirer de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Dans le camp de réfugiés de Nour Shams, à l’est de la ville, chacun s’affaire dans les ruines encore fumantes. Armé d’une petite visseuse, Hussein Moussa Alajma se tient en équilibre sur les éboulis noircis qui ont remplacé la maisonnette où se trouvaient son magasin de téléphonie, au rez-de-chaussée, et l’appartement, au premier étage, où vivait son père impotent, âgé de 90 ans. Le bâtiment, qui donne sur une placette, a été détruit et a pris feu ou a été incendié dans l’opération. Il tâche d’en sauver ce qu’il peut, dévissant avec minutie une structure de fer pour la dégager de montants de béton brisés. Cela pourra toujours resservir.
En cette fin d’un mois de janvier de pluie et de boue, les soldats israéliens – un millier selon des sources locales – ont été déployés pour une nouvelle opération qui a duré près de trois jours. Il y a eu des combats, des tirs dans les deux camps de réfugiés de Tulkarem. Avec Jénine et Naplouse, ce sont les trois villes principales où, continuellement, des opérations sont menées pour arrêter ou éliminer des combattants de groupes armés clandestins, détruire des stocks d’armes ou des laboratoires de fabrication d’explosifs, avec violences et bavures à la clé. Loin de Gaza se mène ici un autre conflit, d’une nature plus complexe, larvé mais permanent.
Depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas, le 7 octobre, des opérations similaires touchent presque chaque jour de nombreux points de Cisjordanie. Vingt-trois raids rien que pour Jénine. A Tulkarem, un par semaine en moyenne. Ce 19 janvier, on y a relevé neuf morts, et deux douzaines de maisons ont été détruites au bulldozer. A Nour Shams, les soldats ne sont restés qu’une poignée d’heures, mais un typhon semble s’être abattu sur les ruelles.

Photos : @lucien.lung / Riva Press #pourlemonde

Les incendies se multiplient dans une Colombie en surchauffe

 

La sécheresse en Colombie, induite par le phénomène climatique dit d’« El Niño » qui réchauffe les eaux de l’océan Pacifique et qui perturbe la circulation atmosphérique, ne fait que commencer. Et déjà, en plusieurs points du pays, le thermomètre bat des records et les feux de forêt se multiplient, n’épargnant pas la capitale, Bogota, peuplée de 8 millions d’habitants. Le chef de l’Etat, Gustavo Petro, a décrété « l’état de catastrophe naturelle » et demandé l’aide de la coopération internationale.
Plus de 350 incendies se sont déclarés dans le pays depuis novembre 2023, selon l’Institut d’hydrologie, de météorologie et d’études environnementales (Ideam). Et 17 000 hectares de forêts ont d’ores et déjà été dévorés par les flammes.
Dimanche 28 janvier au soir, la ministre de l’environnement, Susana Muhamad, informait que trente-cinq incendies avaient été éteints sur l’ensemble du territoire au cours des dernières heures. « Il reste sept incendies de forêt encore actifs, et sept sous contrôle », a précisé la ministre, en rappelant que le mois de février s’annonçait difficile du fait des hautes températures. Les photos prises par satellites montrent une carte de Colombie sans le moindre nuage, un fait inhabituel dans ce pays de cimes enneigées et de jungles humides.

Photo : Incendies sur les pentes des montagnes entourant la ville de Nemocon, au nord de Bogota, le 23 janvier 2024. Ivan Valencia / AP

Mort de Sandra Milo actrice fétiche de Fellini

 

Grande figure populaire en Italie qui a largement inspiré le réalisateur, la comédienne flamboyante au parcours rocambolesque est morte à l’âge de 90 ans.
Federico Fellini l’avait affectueusement surnommée «Sandrocchia», la plantureuse Sandra. Elle fut une figure inspiratrice et l’inoubliable partenaire de Marcello Mastroianni dans Huit et demi. Avec 70 films sous la direction de maestros du cinéma mais aussi pour des films commerciaux, une carrière théâtrale et de multiples émissions de télévision, l’actrice était une grande figure populaire en Italie. «La vie comme un spectacle», lui rend d’ailleurs hommage Il Corriere della Sera.

👉 Plus d'infos sur l'appli Libé

📸 Reporters Associés / Gamma-Rapho

La une de libération du jeudi 1er février 2024

 

«Et si l'écologie était la solution ?» : voici la une du journal de jeudi Lire : journal.liberation.fr

mardi 30 janvier 2024

The Smile and the Band

 

Les acolytes de #Radiohead Thom Yorke et Jonny Greenwood continuent leur échappée belle avec le batteur Tom Skinner... Pop élégante, dub, funk, le trio @thesmiletheband ose tout. En parfaite harmonie.
Qu’on se rassure, la métamorphose n’est pas totale, #ThomYorke soigne toujours son image d’artiste famélique et torturé. Mais c’est bien un sentiment de libération et de plaisir qui se dégage de "Wall of Eyes", confirmant l’heureuse surprise d’"A Light For Attracting Attention", publié en 2022.
Mieux, il fait passer son précédent album pour le rodage de la fabuleuse alchimie et fluidité mise en place au cours de concerts à la fièvre communicative.

Retrouvez la critique d'Hugo Cassavetti en intégralité sur Télérama.fr, en suivant le lien en bio.

📷 @frankleboner

Les plus grandes marques d'eau en bouteille ont reçus des traitements non conformes

 

Vittel, Contrex, Hépar, Perrier, St-Yorre… Réputées les plus pures et vitrines de la France à l’étranger, les plus grandes marques d’eau en bouteille ont reçu depuis de nombreuses années des traitements non conformes à la réglementation, notamment en raison de contaminations sporadiques d’origine bactérienne ou chimique. Autorisées sur l’eau du robinet ou sur les « eaux rendues potables par traitements », ces techniques de purification sont interdites sur les « eaux de source » ou « eaux minérales naturelles ». Celles-ci sont, en effet, censées provenir de ressources souterraines préservées et ne doivent ainsi pas subir de désinfection.
L’enquête conduite conjointement, depuis plusieurs mois, par la cellule investigation de Radio France et Le Monde met au jour l’utilisation généralisée de tels traitements non conformes, avec des millions de consommateurs non informés voire floués depuis de nombreuses années, et des milliers d’emplois en jeu dans toute la France. Selon nos informations, un tiers au moins des marques françaises d’eau de source et d’eau minérale auraient été, ou seraient encore, en délicatesse avec la réglementation.
Informé depuis août 2021 des pratiques illicites du groupe Nestlé Waters (Vittel, Hépar, Perrier, etc.), le gouvernement a, jusqu’à présent, tenté de gérer la crise avec la plus grande discrétion. L’affaire a été suivie au plus haut niveau, avec la décision prise, le 22 février 2023, au terme d’une réunion interministérielle, d’assouplir la réglementation par voie d’arrêtés préfectoraux. Et ce, afin d’autoriser des pratiques de microfiltration réputées jusqu’ici non conformes et de permettre ainsi la poursuite de l’exploitation de plusieurs sites.

Photo : L’usine d'embouteillage d'eau minérale Perrier, à Vergèze (Gard), lieu de la source des Bouillens. 

Franck LODI / SIPA

Gabriel Attal face à l'assemblée nationale

 

Trois semaines après sa nomination, Gabriel Attal prononce, mardi 30 janvier, son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, sous la pression conjuguée des agriculteurs et d’oppositions remontées.
Son propos s’articule autour de quatre chapitres : l’autorité et le régalien ; le travail et l’emploi dans les services publics, au premier rang desquels l’éducation et la santé ; et, enfin, l’agriculture et l’écologie, mais sans forcément de nouvelles annonces pour les agriculteurs.
Sur le volet du travail, le chef du gouvernement cible les classes moyennes, « ceux qui ne peuvent compter que sur leur boulot et qui ont le sentiment de ne rien recevoir en retour ». L’accès aux soins, l’éducation, la sécurité et l’autorité seront, eux, les thèmes centraux de la partie sur les services publics. Sur le volet de l’écologique, le premier ministre a dit espérer « sortir des débats stériles entre croissance et climat », promettant de bâtir « un nouveau modèle de croissance, car l’écologie crée des emplois ».
Mais Gabriel Attal est confronté, comme sa prédécesseure, Elisabeth Borne, à l’absence de majorité absolue à l’Assemblée. La gauche, unie pour l’occasion, lui promet même sa première motion de censure, pour répliquer à son choix de ne pas solliciter de vote de confiance après sa déclaration de politique générale.
Une fois que Gabriel Attal aura prononcé ce discours, la deuxième salve de nominations prévues pour boucler la nouvelle équipe gouvernementale devrait intervenir « assez rapidement », a assuré la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot.

Photo : Le Premier ministre Gabriel Attal prononce la déclaration de politique générale de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, le 30 janvier 2024. 

@muguetjulien #pourlemonde

Rachida Dati à la culture vue comme "opportuniste"

 

La nouvelle ministre, symbole de la droitisation du gouvernement Attal, devra convaincre l’opinion du bien-fondé de sa nomination, alors que plus d’un Français sur deux la voit comme une mauvaise nouvelle pour la culture.
👉 Perçue comme «ferme» (55%) et plutôt «engagée» (45%), c’est le manque de crédibilité à la Culture de Rachida Dati qui ressort de l’enquête de l’institut Viavoice pour Libération. La moitié des personnes interrogées estiment ainsi que le secteur de la culture pâtirait de sa nomination rue Saint-Honoré et 44% la juge «inefficace». L’effet de nouveauté voulu et le franc-parler de Rachida Dati ne suffisent pas à combler son manque de popularité : 54% des sondés témoignent d’une opinion à l’encontre de cette proche de Nicolas Sarkozy.

✍️ L'article complet est à lire sur l'appli ou le site Liberation.fr

📸 @albertfacelly

Les agriculteurs prennent le chemin de paris

 

A Villabé, au sud de Paris, les agriculteurs ont bloqué une portion de route de l'A6 cet après-midi pour écouter le discours du Premier ministre Gabriel Attal à l'Assemblée nationale.
Peu après la fin de l'allocution -qui n’intéressait plus grand monde à la fin-, une poignée d’agriculteurs ont démarré en trombe leurs tracteurs. Un délégué syndical a hurlé au téléphone, puis parlementé avec les forces de l’ordre. Il a pris la parole sur les coups de 17h, devant les restants : «On va remballer le camp et suivre les copains, à quelques kilomètres plus au nord». Donc en direction de Paris. Branle-bas de combat, démontage du barnum, des tables et du barbecue. La sono qui diffusait le discours de Gabriel Attal joue maintenant du AC/DC.

📸 @martincolombet

La une de Libération du mercredi 31 janvier 2024

Attal à fond sur la file de droite. C'est la une de Libération ce mercredi.
Dans son discours de politique générale, le nouveau Premier ministre a voulu afficher son volontarisme et son libéralisme.
Sans convaincre les agriculteurs toujours mobilisés sur les autoroutes.

 

lundi 29 janvier 2024

Ingenuity l'hélicoptère de la NASA ne volera plus

 

La NASA a annoncé, jeudi 25 janvier, la fin de la mission de son petit hélicoptère sur Mars, baptisé Ingenuity, après que celui-ci a endommagé au moins une de ses pales de rotor lors de son dernier vol.
Lors de son 72e vol, la semaine dernière, l’hélicoptère avait atteint une altitude de 12 mètres, mais la communication s’était brutalement interrompue peu avant son atterrissage. Elle avait finalement pu être rétablie mais les équipes de la NASA ont pu constater quelques jours plus tard des dommages sur une pale de rotor.
Une photo prise par l’hélicoptère lui-même a été publiée jeudi, montrant l’ombre de l’une de ses pales de rotor endommagée. « Environ 25 % » de la pale est manquante, a déclaré lors d’une conférence de presse, Teddy Tzanetos, responsable de la mission. « Nous ne saurons peut-être jamais » ce qu’il s’est passé exactement, en raison de la perte temporaire de transmission de données à la fin de l’ultime vol, a-t-il souligné. « Mais notre jugement d’ingénieur nous conduit à penser que, durant la descente, une pale a heurté la surface de Mars. »

Photo : AP

La une de Libération du mardi 30 janvier 2024

 


Attal : Dur dur d'être premier. C'est la une de Libération ce mardi.
Tandis que le mouvement des agriculteurs s'étend, le Premier ministre, partisan d'une ligne pragmatique aux accents conservateurs, prononce sa déclaration de politique générale ce mardi.

Selon notre sondage Viavoice, il est attendu sur le pouvoir d'achat, la santé et l'éducation.

Les sénateurs augmentent eux aussi leurs frais de mandat

 

Après les 300 euros des députés, les 700 des sénateurs. Au Sénat, on a décidé d’augmenter de 700 euros mensuels l’avance de frais de mandat (AFM), selon le compte rendu d’une réunion du Bureau du Sénat consulté par l’AFP et révélé par Mediapart. Le Bureau de la chambre haute, plus haute instance de cette assemblée, a acté mi-novembre que cette augmentation serait proposée à compter du 1er janvier 2024, «pour tenir compte des conséquences du contexte inflationniste».
Alors qu’ils disposaient jusque-là de 5 900 euros mensuels d’avance générale de frais de mandat, ce montant est passé à 6 600 euros.
Ces avances, dûment contrôlées, concernent les dépenses des parlementaires dans l’exercice de leur mandat (permanence locale, déplacements, documentation, représentation…). Elles sont complétées par des avances spécifiques, notamment pour l’hébergement parisien des sénateurs. Pour cette dernière, une augmentation de 300 euros a été décidée, la portant à 1 500 euros mensuels selon le site internet du Sénat.


📸 @cyril.zannettacci

Jean Dujardin joue Zorro

 

Jean Dujardin tourne actuellement la mini-série Dans l'ombre de Zorro, où il incarne le personnage mythique créé en 1919 par Johnston McCulley.
André Dussollier jouera Don Alejandro, le père de Zorro/Don Diego de la Vega, tandis qu'Audrey Dana sera Gabriella, l'épouse de Zorro. Le muet Bernardo sera incarné par l'acteur italien Salvatore Ficarra tandis que Gregory Gadebois sera le Sergent Garcia. Enfin, Eric Elmosnino jouera le grand méchant Don Emanuel.
Le dresseur de chevaux Mario Luraschi, qui a récemment travaillé sur Les Trois Mousquetaires, supervise les cascades équestres réalisées par Jean Dujardin.
Écrite par Benjamin Charbit et Noé Debré, la série Zorro est attendue en 2024 sur France télévisions


📷 @christophe.brachet

dimanche 28 janvier 2024

La une de Libération du lundi 29 janvier 2024

 
Agriculteurs en colère : les champs enlisés ?
La une de @liberationfr ce lundi

Mécontents des annonces du Premier ministre vendredi, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs appellent au "siège de la capitale" à partir de ce lundi.


📸 Dimitar Dilkoff

Sinner si fort à Melbourne


Jannik Sinner a mis fin à une longue disette italienne en Grand Chelem, 48 ans après la victoire d'Adriano Panatta à Roland-Garros. Apathique durant deux manches et mené deux sets zéro, Sinner s'est réveillé pour remporter la finale de l'Open d'Australie ce dimanche, face au Russe Daniil Medvedev (3-6, 3-6, 6-4, 6-4, 6-3). L'Italien tient son premier titre du Grand Chelem, à 22 ans.

📸 AP/ Reuters

L'Arabie saoudite ouvre une brèche dans la prohibition de l'alcool

 

Siroter un mojito au bord de la mer Rouge ou dans un grand hôtel de Riyad n’est pas encore au programme pour les Saoudiens et les touristes étrangers. Mais le royaume s’apprête à donner un premier coup de canif à la politique de stricte prohibition de l’alcool appliquée depuis 1952. Dans quelques semaines, le premier magasin de spiritueux géré par les autorités saoudiennes doit ouvrir ses portes dans le quartier diplomatique de la capitale. La vente y sera limitée aux diplomates non musulmans, qui devront s’enregistrer via une application mobile et se satisfaire des quotas qui leur seront imposés. Minirévolution ou simple changement de façade ? Le débat fait rage au sein du royaume conservateur.
Officiellement, cette mesure vise à introduire « un nouveau cadre réglementaire pour lutter contre le commerce illicite de biens et de produits alcoolisés reçus par les missions diplomatiques », ont justifié les autorités saoudiennes, mercredi 24 janvier. L’alcool coule en effet à flots lors des réceptions organisées par les chancelleries étrangères, qui sont autorisées à en importer, sans limite de quotas, par le biais de la valise diplomatique. A en croire les autorités saoudiennes, une partie de ces importations viendrait alimenter le marché noir.
Contre plusieurs centaines de dollars, Saoudiens et expatriés peuvent se procurer une bouteille de whisky via des dealers. Les prix sont prohibitifs pour la majorité des 32 millions de Saoudiens et de travailleurs étrangers qui vivent dans le royaume. Mais ils restent accessibles aux expatriés et à une élite saoudienne qui voudraient s’autoriser cet écart à l’abri des regards, notamment derrière les murs des compounds, ces quartiers résidentiels fermés réservés principalement aux étrangers. Il existe aussi de l’alcool de mauvaise qualité fabriqué secrètement dans le royaume, qui provoque souvent des cas d’empoisonnement et même des décès, souligne le quotidien de langue arabe Al-Arab.

Photo : Le Meraki Riyadh, un bar éphémère à Riyad, le 23 janvier 2024. 

FAYEZ NURELDINE / AFP

L'humoriste Waly Dia interdit d'affichage dans le métro parisien

 

L’affiche du nouveau spectacle de Waly Dia n’aura pas droit de cité dans le métro parisien. Mediatransports, la régie publicitaire de la RATP et de la SNCF, considère qu’une partie du visuel d’Une heure à tuer – le stand-up que l’humoriste et comédien jouera, à partir du jeudi 1er février, au Théâtre de l’Œuvre à Paris – « présente un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s’impose dans les transports publics et pourrait être considérée comme diffamatoire ou injurieuse ». Elle a donc été refusée. La RATP n’aurait-elle pas le sens de l’humour ?
Les yeux fermés, le chroniqueur de l’émission de Charline Vanhoenacker sur France Inter, adepte de l’humour politique, expose sur l’affiche son visage tatoué de phrases et d’une petite cible entre les sourcils. Parmi les thèmes abordés, deux punchlines contreviendraient, selon Mediatransports, aux obligations contractuelles : celle inscrite sur une de ses joues, « Je suis comme l’IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers », et celle notée en bas de son cou, « Macron, c’est comme un père alcoolique, à la maison il te pourrit la vie, dehors il te fout la honte ».
« Conformément à nos conditions générales de vente, explique Alexandra Lafay, directrice de la communication de la régie publicitaire, tout message présentant un caractère politique est prohibé dans les espaces que nous commercialisons, de même que tout visuel susceptible de porter atteinte à l’image ou aux intérêts des opérateurs de transport, notamment en considération de l’actualité ou du contexte social. »

Photo : L’affiche du nouveau spectacle de Waly Dia, « Une heure à tuer ». 
DAVID DELAPLACE

vendredi 26 janvier 2024

La une de Libération du week-end

 
Colère des agriculteurs : Attal, le baptême du foin. C'est la une de @liberationfr ce week-end.

👉 Simplification administrative, abandon de la taxe gazole, aides d’urgence... Le Premier ministre a annoncé vendredi une série de mesures pour tenter de désamorcer la crise. Au risque de faire passer l’écologie au second plan.


📷 Christophe Simon / @afpphoto

jeudi 25 janvier 2024

La "magie" des JO de Paris à l'épreuve d'une France mécontente

 

Lors de ses vœux présidentiels, Emmanuel Macron a dit vouloir faire de 2024 une année de « fiertés » pour la France. Le chef de l’Etat a bien entendu à l’esprit l’échéance des Jeux olympiques, du 26 juillet au 11 août, et paralympiques (JOP), du 28 août au 8 septembre. Le monde entier aura alors les yeux braqués sur le pays, et sur Paris en particulier. Pas question qu’ils se détournent de ce « millésime français », selon les vœux du chef de l’Etat. Vendredi 26 janvier, à six mois, jour pour jour, de la cérémonie d’ouverture, tous les voyants sont au vert, selon les organisateurs et les pouvoirs publics.
Ainsi de Nicolas Ferrand, qui, devant les sénateurs, le 17 janvier, se félicite que les chantiers des JOP soient « dans les temps », « dans le budget » et « dans le même niveau d’ambition » qu’au début du projet. Le directeur général de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) peut plastronner : la société publique chargée de la construction des ouvrages olympiques est le bon élève de ces Jeux. Le village des athlètes, celui des médias ou encore le centre aquatique seront livrés à temps et sans dérive financière pour les compétitions olympiques. Presque un tour de force, si l’on regarde en arrière les éléphants blancs qui parsèment l’histoire des Jeux.
« Ces JO feront un carton », « la magie va opérer pendant les Jeux » (L’Equipe, le 2 janvier), confiait de son côté à la presse Tony Estanguet, à l’aube de la nouvelle année. Le patron du Comité d’organisation était alors relayé par la ministre des sports et des JOP – pas encore nommée à l’éducation nationale –, Amélie Oudéa-Castéra, qui rêvait au même moment, dans une interview au Journal du dimanche, de « victoires pour la France ».


Photo : LUDOVIC MARIN / AFP

La bande-son glaçante des derniers instants du colonel Arnaud Beltrame

 

Seize minutes de vertige et d’effroi. Alors que le troisième jour du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne (Aude) touchait à sa fin, mercredi 24 janvier, le président de la Cour d’assises spéciale de Paris, Laurent Raviot, a fait diffuser un enregistrement sonore d’une dureté rarement entendue dans cette enceinte, qui a pourtant accueilli son lot de souffrances. Un vent glacial de seize minutes : la bande-son des derniers instants du colonel Arnaud Beltrame, le dernier quart d’heure de sa vie. Puis le magistrat a annoncé la suspension de l’audience, la salle s’est vidée, et chacun est rentré chez soi.
Ce document audio retrace les négociations qui ont été menées avec le terroriste, Radouane Lakdim, jusqu’à l’assaut des forces d’intervention. Celles-ci ont été confiées à la cellule nationale de négociation du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), qui se trouve à Versailles-Satory, dans les Yvelines, à plus de 800 kilomètres de Trèbes, et non au négociateur de l’antenne locale. Un choix opérationnel qui, à la lumière de l’issue tragique de l’événement, n’a peut-être pas été sans incidence sur la capacité du négociateur à analyser correctement la situation.
On a en réalité entendu deux bandes-son, mercredi, dans cette salle d’audience réservée aux grands procès terroristes, deux scènes parallèles. Celle que le négociateur a dû gérer en direct, dans le noir, privé d’images, contraint d’imaginer et d’improviser sans comprendre ce qu’il entendait. Et celle que les personnes présentes dans la salle d’audience ont vécue, la gorge serrée, envahies d’images terrifiantes, éclairées par leur connaissance rétrospective des faits : la lente agonie d’Arnaud Beltrame.

Illustration : Le président de la cour d’assises, Laurent Raviot, et ses assesseurs, au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, à la cour d’assises spéciale de Paris, le 24 janvier 2024. 

ERWAN FAGES #pourlemonde

Les demandes d'asile atteignent un niveau record en France

 

La demande d’asile a continué d’augmenter en 2023 pour atteindre 142 500 demandes – dont 124 000 premières demandes –, soit une hausse de 8,6 % sur un an, d’après l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Ces données situent la demande à un niveau record en 2023 et confirment une tendance à la hausse de long terme. « A l’échelle mondiale, les déplacements forcés ont atteint des niveaux historiquement élevés, souligne le directeur général de l’Ofpra, Julien Boucher. Il ne faut pas s’étonner que l’Europe ait un écho de cette situation. »
Selon l’ONU, plus de 110 millions de personnes étaient déplacées de force dans le monde, à la mi-2023, notamment du fait de la guerre en Ukraine et des conflits au Soudan, en République démocratique du Congo et en Birmanie, des situations de sécheresse, d’inondations et d’insécurité en Somalie, ou encore de la crise humanitaire prolongée en Afghanistan. Les pays en développement accueillent 75 % de ces réfugiés.

Photo : @camillemillerand / Divergence #pourlemonde

La une de Libération du vendredi 26 janvier 2024

La une de @liberationfr ce vendredi

👉Loi immigration : leur fiasco

 

mercredi 24 janvier 2024

A Gaza la catastrophe humanitaire se poursuit

 

A la mi-janvier, de retour de Gaza où il a passé cinq semaines, Sean Casey, coordinateur des équipes médicales d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est indigné d’avoir vu des patients dans le nord de l’enclave « attendant la mort dans un hôpital sans carburant, ni électricité, ni eau ». Après une visite de trois jours dans l’enclave palestinienne, pilonnée par l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas contre l’Etat hébreu le 7 octobre dernier, Ted Chaiban, directeur général adjoint de l’Unicef, a pour sa part dénoncé, le 18 janvier, une « dégradation stupéfiante des conditions de vie des enfants de Gaza », appelant à la fin de leur « massacre ».
Les témoignages de ces envoyés des Nations unies reflètent tout sauf un allègement des souffrances des civils de Gaza, le principal objectif de la résolution 2720, adoptée il y a un mois, le 22 décembre, par le Conseil de sécurité de l’ONU. Le texte exigeait, de toutes les parties prenantes au conflit, de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien. « On est plutôt dans une stagnation, ce qui, dans un contexte pareil, revient à un pas en arrière », estime une source onusienne.
Parmi les rares infléchissements relevés sur le terrain, une « augmentation mineure » du nombre de camions d’aide autorisés par Israël à entrer dans l’enclave, selon Martin Griffiths, le patron du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). Elle est insuffisante face aux besoins.

Photo : Le corps d’un enfant tué lors du bombardement israélien de la bande de Gaza, à l’hôpital Nasser de Khan Younès, le 22 janvier 2024. 

Mohammed Dahman / AP

Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2

  « Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte,  @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...