vendredi 30 juin 2023

La une de Libération du week-end


Après la mort de Nahel, l'embrasement. La une de @liberationfr ce week-end.

👉 Confrontés aux émeutes, l’exécutif et les forces de l’ordre sous extrêmes ten�sions
👉 Reportages à Marseille, Montargis et Roubaix
👉 Sopo, Kassovitz, Binet, Rohff… L’appel à réformer la police

📷 @corentinfohlen

Bus et tramway interrompus à 21 heures en Ile de France



Tous les bus et tramways seront interrompus à 21 heures au plus tard «tous les soirs jusqu’à nouvel ordre», a annoncé vendredi Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité chargée d’organiser les transports dans la région capitale. Cette mesure est prise «pour la sécurité des agents et des voyageurs», a expliqué IDFM alors que la région parisienne, comme le reste de la France, est en proie à des émeutes depuis mardi.

📸 Bertrand Guay / AFP


Agnès Varda

 

Agnès Varda, disparue en 2019, est plus présente que jamais. Cet été prend la forme d’un tonitruant festival dédié à la seule femme cinéaste de la Nouvelle Vague. Une multitude d’événements dévoilent des facettes de cette personnalité foisonnante. Deux expositions à Arles, à la Fondation LUMA et aux Rencontres photographiques, une à Los Angeles, et ses images accueillies dans plusieurs musées français. À la rentrée, une biographie signée Laure Adler et une rétrospective à la Cinémathèque française. « Agnès a touché des tas de gens très différents qui lui restent fidèles et, aujourd’hui, elle est presque plus connue que de son vivant », assure sa fille, Rosalie, cheville ouvrière de la communauté de fidèles. Militante engagée, avec les communistes en Chine et à Cuba, les hippies et les Black Panthers en Californie, les féministes et les démunis à Paris, toute sa vie elle s’est réinventée, endossant les habits d’une icône. Garçonne sur les plages de Sète, cinéaste androgyne, épouse bijoutée de Jacques Demy, intello en robe de bure, féministe décomplexée, documentariste militante, artiste conceptuelle... Seule constante, en soixante-cinq ans de carrière, sa coiffure à la Jeanne d’Arc, passée d’un noir d’encre au fameux vanille fraise. 

Retrouvez notre article en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
 Avec Catherine Deneuve, à Venise, en 1966.

 Succession Agnès Varda ; 
AGIPBridgeman Images ; Archivio Cameraphoto Epoche / Bridgeman Images

✏️ Pascale Nivelle

Christophe Galtier et son fils sont en garde à vue

 
L'entraîneur Christophe Galtier, qui s'apprête à quitter le PSG, et son fils sont "en garde à vue à la police judiciaire de Nice depuis 8h45 vendredi" dans l'enquête pour soupçons de discrimination, a indiqué à l'AFP le procureur de Nice Xavier Bonhomme.

Une enquête préliminaire a été ouverte à la mi-avril pour des soupçons de "discrimination fondée sur une prétendue race ou l'appartenance à une religion" après des accusations visant Christophe Galtier, ex-entraîneur de l'OGC Nice (L1) 

#AFP

Violences urbaines 667 interpellations

 

Bâtiments publics dégradés, magasins pillés, véhicules incendiés... De nombreuses villes de région parisienne et de province se sont réveillées vendredi avec les stigmates d'une nouvelle nuit de violences, la troisième depuis la mort mardi à Nanterre de Nahel, tué par un policier.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre ont procédé à 667 interpellations, a annoncé dans un tweet Gérald Darmanin, qui a évoqué "une rare violence".
Ces émeutes mettent sous pression l'exécutif, en premier lieu le ministre de l'Intérieur, à un an des JO-2024 de Paris. Pour la deuxième fois en deux jours, le président Emmanuel Macron va présider une cellule interministérielle de crise à 13H00 à Paris.

La Première ministre Elisabeth Borne se rend vendredi matin dans un commissariat à Evry-Courcouronnes, en compagnie de Gérald Damarnin.
Côté forces de l'ordre, au total, 249 policiers et gendarmes ont été blessés dans la nuit.
Saisi par une vidéo amateur, le tir à bout portant d'un motard de la police mardi matin sur un jeune homme de 17 ans, lors d'un contrôle routier à Nanterre, continue à embraser de nombreux quartiers populaires du pays.

Pour endiguer une "généralisation" des violences urbaines, les autorités avaient mobilisé dans la nuit de jeudi à vendredi 40.000 policiers et gendarmes, ainsi que des unités d'intervention d'élite comme la BRI, le Raid (police) et le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).
Malgré ce déploiement massif, des violences et des dégradations ont eu lieu dans de multiples villes 

#AFP

📸 @zakariaabdelkafi

La une de Libération du vendredi 30 juin 2023

 
Mort de Nahel : «Forcément, les gens se rebellent». 

La une de @liberationfr ce vendredi.

👉 Le policier qui a tiré sur le jeune homme a été placé jeudi en détention ­provisoire
👉 Les banlieues entre colère et recueillement
👉 Pour l’exécutif, le spectre des émeutes de 2005

📷 @cyril.zannettacci

Clémentine Vergnaud

 
« Avant de tomber malade, je pensais qu’on parlait facilement du #cancer, et qu’on en parlait bien. Or, quand on vit cette épreuve, on se rend compte qu’il y a plein de non-dits. Je me suis dit qu’il fallait que les gens sachent. »
La journaliste Clémentine Vergnaud, 30 ans, a tenu le journal de sa #maladie. Le diagnostic, les traitements, les angoisses, la perruque qui gratte, le regard des proches...
“Ma vie face au cancer”, un #podcast en dix épisodes sensibles et percutants, à retrouver sur @franceinfo.

La critique d'Elise Raque est à lire sur Télérama.fr, suivez le lien en bio.

📷 @florencebrochoire pour #Télérama

jeudi 29 juin 2023

Présentation des coureurs du tour de France à Bilbao

 

Les coureurs du Tour de France se sont prêtés à la célèbre présentation des équipes devant le Musée Guggenheim, à Bilbao, ville dans laquelle sera donné le grand départ de la Grande Boucle 2023. L'occasion pour certains coureurs de troquer le casque contre un béret basque.

📸 @etiennegarnier - @franckfaugere / L'Équipe


Au procès Griveau Pavlenski "œuvre" artistique ou "terreur" 2.0

 

On n’entend que lui, on ne voit qu’elle. Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo sont entrés dans la salle d’audience comme deux vedettes en scène. Ou plutôt en promotion. Elle tient son nouveau livre tout contre elle, couverture bien tournée vers le public. Robe à sequins bleu piscine, scintillante des ongles au sourire ; lui tout en noir, jusqu’au regard.

La salle comble se retourne. Car l’audience avait déjà débuté depuis une heure, ce mercredi 28 juin. La présidente de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris faisait justement le récit des faits qui leur sont reprochés. Tous deux sont accusés d’avoir, le 12 février 2020, publié des vidéos intimes de Benjamin Griveaux, figure de la Macronie, député de Paris et alors candidat aux élections municipales dans la capitale. Deux jours plus tard, il se retirait de la course à la mairie, puis de la politique.

En 2018, alors porte-parole du gouvernement, il échange avec Alexandra de Taddeo sur les réseaux sociaux, avant une relation physique. Elle en garde des captures d’écran de vidéos « à caractère masturbatoire » envoyées par Benjamin Griveaux.

Photo : L’artiste russe Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo, jugés pour avoir divulgué des photos intimes de Benjamain Griveaux en 2020, se présentent à leur procès, à Paris, le 28 juin 2023. ALAIN JOCARD / AFP

Après l'implosion du Titan des restes humains présumés retrouvés


Des « restes humains présumés » ont été découverts parmi les débris du submersible de tourisme disparu avec cinq personnes à bord dans l’Atlantique Nord près de l’épave du Titanic, ont annoncé mercredi 28 juin les garde-côtes américains dans un communiqué.

Ces restes, « recueillis avec soin dans l’épave sur le site de l’accident », ainsi que les débris de l’engin retrouvés vont être analysés, ce qui devrait fournir « de cruciaux éléments de compréhension de la cause de cette tragédie », a déclaré le capitaine Jason Neubauer, qui dirige l’enquête des garde-côtes concernant le drame.

Le Titan, un petit submersible long d’environ 6,5 mètres appartenant à OceanGate, une entreprise privée, avait plongé le 18 juin pour aller observer l’épave du Titanic et devait refaire surface sept heures plus tard, mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ.

Une vaste opération de secours avait alors été engagée pour tenter de sauver les passagers de l’engin, censé disposer de réserves d’air pour environ quatre jours, pour finalement découvrir que le submersible avait, peu après sa plongée, subi une « implosion catastrophique » tuant les cinq hommes sur le coup.

Photo : Des débris du sous-marin Titan déchargés d’un navire dans la ville de Saint-Jean de Terre-Neuve au Canada. Le 28 juin 2023. Paul Daly / AP

Disney partit à "la pêche" d'intermittents

 

Le soleil cogne sur la tôle grise d’un ensemble de hangars situé en bordure de départementale, à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Dans un coin, des danseuses s’échauffent sur le bitume, le tee-shirt floqué d’un numéro. Il n’est pas encore 9 h 30 et quelque 350 jeunes artistes ont déjà répondu présent à l’audition Disney qui commence tout juste. Français comme étrangers, tous espèrent décrocher un rôle dans Le Roi Lion, l’un des spectacles proposés quotidiennement aux visiteurs de Disneyland Paris, à Marne-la-Vallée. Jade, 20 ans, s’y frotte pour la deuxième fois, rêvant de « danser pour des enfants, et de voir les paillettes dans leurs yeux ». D’autres sont plus terre à terre. « J’ai besoin de travailler, je préfère signer avec Disney qu’avec Franprix », estime Jessy, 31 ans, danseur professionnel classique tout juste revenu d’Australie.

Le parc figure parmi les vingt premiers employeurs d’artistes en France, et représente un vivier de près de 1 500 artistes intermittents, sollicités pour des missions de quelques jours comme pour des contrats de plusieurs mois. Danseurs, comédiens, chanteurs, ou encore circassiens déambulent dans le parc, costumés en Tigrou, Minnie ou Mickey. Ils animent les shows quotidiens et participent à des événements privés organisés pour le compte d’entreprises ou de clients fortunés. En revanche, on ne les retrouve pas aux premières loges du conflit social historique qui secoue actuellement le parc, porté par des salariés qui réclament de meilleures conditions de travail.

Aucun des jeunes interrogés par Le Monde n’a pris part aux manifestations, par méconnaissance et souvent par crainte de se saborder. « Les employeurs d’intermittents ont une liberté contractuelle totale, ils peuvent cesser de les faire travailler sans se justifier. Cette crainte du faux pas est forte dans un grand groupe comme Disney, où les artistes sont interchangeables », contextualise le sociologue Pierre-Michel Menger, spécialiste du travail créateur. D’autant plus quand l’entreprise représente une grande part du marché.

Illustration : Anna Wanda Gogusey

Plus de 6000 personnes à la marche blanche de Nanterre

 


Une jeune fille tient à bout de bras une pancarte, devant un grand supermarché à Nanterre. Sur le bout de carton, elle s’interroge : «Combien de Nahel n’ont pas été filmés ?» Aux abords du quartier Pablo-Picasso, dont Nahel, tué mardi par un policier, était originaire, des personnes affluent par centaines ce jeudi 29 juin pour la marche blanche en mémoire à l’adolescent de 17 ans.

Une partie depuis de la cité voisine, mais d’autres - militants, membres d’associations ou simples citoyens en colère - sont venus de plus loin. On distribue des t-shirts blancs avec une inscription en lettres noires : «Justice pour Nahel» ou «Justice pour Naël», c’est selon.

Rapidement, ils sont plusieurs milliers - la police en a compté 6 200. Nichée sur un camion qui ouvre la voie à cette marche blanche, une femme essaye d’organiser le tout : «On va leur montrer qu’on n’est pas des sauvages, qu’on est des gens et qu’on sait vivre. Parce qu’ils nous ont volé un frère, un fils, un voisin. On fait ça pour Nahel.»

La mère de l’adolescent mène le cortège, debout sur le toit d’un camion blanc, le poing levé, le regard vers l’horizon et un sourire aux lèvres. A ses côtés, Assa Traoré, la sœur d’Adama, mort lors de son interpellation par des gendarmes en 2016, prend la parole : «Quand on marche pour Nahel, on marche pour tous les autres qui n’ont pas été filmés. Combien ils ont assassiné ?» Puis la foule scande en chœur : «Justice pour Nahel»

👉 L'intégralité du reportage de Julien Lecot et Ludovic Séré est à lire dans l'appli Libé

📷 @cyril.zannettacci

Emeutes à Nanterre dans la nuit de mercredi à jeudi

 

La mort de Nahel, mardi matin à Nanterre, a provoqué de nouvelles tensions et de très nombreux incidents dans la nuit de mercredi à jeudi en Île-de-France et dans des villes de province.


Plutôt calme en début de soirée, la situation s’est ensuite particulièrement tendue à Nanterre, déjà théâtre d’affrontements la nuit précédente. Plus d’une dizaine de voitures et nombre de poubelles ont été incendiées, et des barrières ont été placées sur la route, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les murs d’un immeuble ont été tagués des mots «Justice pour Nahel» et «Police tue».

Le poste de sécurité de l’entrée du domaine de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) a été attaqué au mortier d’artifice, selon une source policière.

La situation de la Seine-Saint-Denis a particulièrement marqué les observateurs, avec de nombreuses exactions commises par des groupes d’émeutiers très mobiles. Des sources policières ont fait état auprès de l’AFP de feux multiples de voitures et magasins, de pillages, de commissariats attaqués, de mairies dégradées, d’une médiathèque incendiée… Presque toutes les communes du département ont été touchées.

Des heurts ont aussi éclaté peu après 20 heures au Mirail à Toulouse, où plusieurs véhicules ont été incendiés et des policiers et pompiers ont reçu des projectiles. Dans des quartiers de Dijon, les autorités ont fait état de containers de poubelles incendiés et de tirs de fusées d’artifice. A Lyon et dans son agglomération les forces de l’ordre ont été visées par des mortiers d’artifice.

📸 Photo : Geoffroy Van Der Hasselt / AFP

Polémique autour du casier judiciaire de l’adolescent tué par la police

 


Plusieurs commentateurs ont évoqué le casier judiciaire de la jeune victime, abattue par un policier mardi 27 juin, suscitant une réaction de ses avocats.
«Etre connu des services de police, ça ne veut rien dire»

La mort de l’adolescent de 17 ans tué à bout portant lors d’un contrôle routier a, comme souvent dans ce genre d’affaires, été rapidement suivie d’informations à propos de ses «antécédents judiciaires», voire de «son casier». Des fuites parfois utilisées par la droite ou l’extrême droite pour atténuer la portée du drame, sinon le justifier. Au delà du procédé consistant à dénier le statut de victime au jeune défunt, c’est aussi l’exactitude des informations qui a fait l‘objet d’une polémique dans le cas de Nahel.

Cet article CheckNews est à lire en entier sur notre site Liberation.fr

📸 Maurizio Orlando/Hans Lucas via AFP



mercredi 28 juin 2023

La une de Libération du jeudi 29 juin 2023

 
 Police : à la dérive. 

La une de @libérationfr ce jeudi.

👉 Surenchère sécuritaire, formation raccourcie, usage facilité des armes... La mort de Nahel, 17 ans, tué à Nanterre mardi à bout portant, met en lumière les défaillances profondes d’une institution intouchable. Jusqu’à quand ?

📷 Capture vidéo montrant un policier mettant en joue Nahel. @Ohana_FNG. AP

Le Canada face à des mégafeux

 
De l’est à l’ouest, le Canada est en proie à une saison des feux exceptionnelle alors même que le pic de l’été n’est pas encore atteint. Aucune province n’est épargnée, pas même le Québec ou la Nouvelle-Ecosse, peu frappés habituellement.

🇨🇦 Au total, 490 feux brûlaient toujours mardi 27 juin, dont plus de la moitié étaient considérés comme hors de contrôle. En début de saison, début mai, c’est l’Alberta dans l’Ouest qui a concentré toutes les inquiétudes en étant confronté très rapidement à une situation sans précédent.
Puis quelques semaines plus tard, la Nouvelle-Ecosse, province atlantique au climat très doux, et le Québec ont à leur tour été pris dans des mégafeux. C’est aujourd’hui cette dernière province qui est la plus touchée avec 112 feux actifs. Au total, plus de 100 000 personnes ont été déplacées.

La barre des six millions d’hectares brûlés avait été franchie le 19 juin, il y a seulement une semaine. Mardi, celle des huit millions d’hectares (7,8 millions) était presque atteinte, une superficie équivalente à la totalité de l’Autriche.

👉 Plus d'infos dans l'appli Libé

📸 @nsgov / @afpphoto

Le pouvoir Iranien répressif avant l'anniversaire de la mort d'Amini

 
Une chape de plomb s’abat sur l’Iran. 

Alors que la date anniversaire de la mort de Mahsa (Jina)  (le 16 septembre 2022) – point de départ d’un soulèvement d’ampleur contre la République islamique – semble encore lointaine, le régime, craignant d’ores et déjà de nouvelles manifestations, s’est engagé depuis quelques semaines dans une vague de répression. Celle-ci vise, en priorité, les symboles du mouvement qui avait fait trembler le régime, à commencer par l’abandon du foulard par une partie des femmes iraniennes.

Partout dans le pays, les propriétaires de voitures dans lesquelles se trouve une femme tête nue reçoivent l’ordre de se présenter à un poste de la police de la sécurité morale. La voiture est ensuite envoyée à la fourrière. Les femmes ainsi arrêtées sont contraintes de signer une lettre dans laquelle elles s’engagent à ne plus se déplacer sans foulard. En cas de récidive, elles encourent une peine de prison.

Le 14 juin, le porte-parole de la police iranienne, Saïd Montazerolmahdi, a annoncé que, depuis la mi-avril, deux mille voitures avaient été stoppées pour non-respect du port du hidjab par une femme à leur bord. Plus de trois cents personnes ont été arrêtées. La police des mœurs, chargée de faire respecter les lois vestimentaires en Iran, et dont les membres sont à l’origine de la mort de Mahsa Amini, n’est pourtant pas officiellement de retour dans les rues iraniennes ; les contrevenantes sont détectées par les caméras de surveillance du trafic ou par des agents en civil. Un SMS d’avertissement est ensuite envoyé au propriétaire de la voiture.

Photo : Des femmes marchent le long d’une peinture murale derrière laquelle apparaît un panneau d’affichage géant représentant le missile hypersonique Fattah, à Téhéran, le 7 juin 2023. 

ATTA KENARE / AFP

Le Sri Lanka renforce les mesures de lutte contre la pollution

 


Des photos bouleversantes d'éléphants ingurgitant du plastique ont conduit les autorités du Sri Lanka à renforcer les mesures de lutte contre la pollution jusqu'ici largement ignorées, dans un pays en proie à un amoncellement de ses déchets sur fond de crise économique.

Après le décès en dix ans d'une vingtaine de ces pachydermes et d'innombrables autres animaux sauvages ayant avalé des plastiques à usage unique, une loi interdisant cette substance doit entrer en vigueur dans les semaines à venir.
Sacs, bouteilles et autres emballages sont également accusés de boucher les égouts et de provoquer des inondations dans les zones urbaines. Ils seraient également à l'origine d'une recrudescence de la dengue, une maladie potentiellement mortelle transmise par les moustiques qui pullulent dans les eaux stagnantes.
"Nous voulons sensibiliser la population à l'utilisation responsable des plastiques", a déclaré à l'AFP Anil Jasinghe, ministre de l'Environnement.

La vente d'une série d'articles en plastique à usage unique, nocifs pour l'environnement, difficilement recyclables et pouvant être facilement remplacés, sera interdite. Sont notamment visés les couverts, les gobelets, les pailles et les guirlandes de fleurs.
La mise en œuvre de cette nouvelle règlementation s'annonce cependant compliquée.
Déjà, en 2006, le gouvernement avait interdit les sacs plastique ultrafins et les emballages alimentaires mais elle était restée lettre morte auprès des fabricants.
"Bien sûr, nous les attaquons régulièrement, mais ce n'est pas ainsi que nous résoudrons le problème", reconnaît le ministre.

- Sensibilisation à l'environnement -

Pour lui, un mode de production plus respectueux passe par une meilleure sensibilisation aux enjeux environnementaux.
Le gouvernement avait à nouveau tenté, en vain, de faire interdire les sacs de courses en plastique après un accident dans une immense décharge qui avait fait plus d'une trentaine de morts en 2017. Une montagne d'ordures s'était écroulée, ensevelissant les cahutes d'un bidonville, à la périphérie de la capitale Colombo #AFP

📷Ishara S. Kodikara

Incidents après la mort d'un jeune à Nanterre

 

L'émotion reste vive au lendemain de la mort d'un adolescent de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier, un drame qui a débouché sur des affrontements avec les forces de l'ordre durant la nuit en banlieue parisienne.

Cette affaire a relancé la controverse sur l'action des forces de l'ordre en France, où un nombre record de 13 décès a été enregistré en 2022 après des refus d'obtempérer lors de contrôles routiers.
Il a ému jusqu'au footballeur vedette du PSG et capitaine de l'équipe nationale, Kylian Mbappé. "J'ai mal à ma France. Une situation inacceptable. Toutes mes pensées vont pour les proches et la famille de [Nahel], ce petit ange parti beaucoup trop tôt ", a réagi le joueur sur son compte Twitter.
Les faits se sont produits mardi matin derrière le quartier d'affaires de la Défense près de Paris quand la victime, Nahel M., s'est fait contrôler par deux motards de la police. Le policier de 38 ans soupçonné d'être l'auteur du tir a été placé en garde à vue.

Dans un premier temps, des sources policières avaient affirmé que le véhicule avait foncé sur deux motards de police.
Mais une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, authentifiée par l'AFP, a montré qu'un des deux policiers tenait le conducteur en joue, puis qu'il a tiré à bout portant quand la voiture a redémarré.
Dans la vidéo, on entend "tu vas te prendre une balle dans la tête", sans que l'on puisse attribuer cette phrase à quelqu'un en particulier.

La voiture a fini sa course quelques dizaines de mètres plus loin, encastrée dans un poteau. L'adolescent est décédé peu de temps après avoir été atteint au thorax
Les circonstances de sa mort ont suscité émotion et colère à Nanterre, ville d'habitat populaire de l'ouest parisien où il habitait et où des tensions ont éclaté entre habitants et forces de l'ordre hier soir.
Véhicules incendiés et tirs de fusées d'artifice auxquels les forces de l'ordre ont répliqué par des jets de gaz lacrymogènes.

Après cette nuit, 24 personnes ont été interpellées, 24 membres des forces de l'ordre légèrement blessés et 42 voitures brulées, ont indiqué les autorités #AFP

Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2

  « Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte,  @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...