Son mot préféré, selon sa réponse à la première question du fameux questionnaire auquel il soumettait ses invités à la fin de l’émission Bouillon de culture, était : «Aujourd’hui.» Parce qu’il y avait une apostrophe au milieu.
Né le 5 mai 1935 à Lyon (ce qui explique peut-être ses goûts cumulés pour la gastronomie et le football) et mort ce lundi 6 mai 2024, Bernard Pivot a connu une vie publique intense de 1975 à 1990, sur Antenne 2 (élu en 1974, Valéry Giscard d’Estaing venait de faire éclater l’ORTF), période durant laquelle il anima Apostrophes. Pendant plus de quinze ans (la première eut lieu le 10 janvier 1975), pour des millions de Français, il représenta le livre.
Mais pas n’importe quel livre : le livre à la télévision, qui en est quand même une sous-catégorie particulière. Ce qui l’amena à devenir une sorte de pape bon enfant de l’édition française, puisqu’il se retrouva en 2014 propulsé président de l’académie Goncourt où il était entré en 2004 et dont il démissionna en 2019. Dans cette assemblée où la rigueur morale et l’indépendance éditoriale n’étaient guère de mise, on estime le plus souvent que, quels que soient par ailleurs ses goûts en matière de romans, il a joué un rôle de politique littéraire tout à fait bienvenu.
L'article de Mathieu Lindon est à lire sur le site de Libération
📷 Jacques Loew / Photo12
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
lundi 6 mai 2024
Bernard Pivot est mort à l'âge de 89 ans
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