samedi 11 mai 2024

Un concours Eurovision 2024 sur un champ de bataille

 

«Hurricane». Le titre de la chanteuse israélienne Eden Golan semble, à lui seul, résumer la 68e édition de l’Eurovision, organisée à Malmö en Suède. Depuis plusieurs mois, et particulièrement depuis le lancement de la compétition lundi, le concours se retrouve dans un ouragan de tensions, critiques et controverses. Si l’Union européenne de radio-télévision (UER), qui organise l’événement, répète comme un mantra qu’il s’agit d’un concours «apolitique», cette édition ne peut que lui donner tort. Déjà marqué en 2022 par la victoire écrasante de l’Ukraine quelques mois après l’invasion de son territoire par la Russie, c’est cette année la guerre entre Israël et le Hamas qui suscite appels au boycott, pétitions et manifestations. Au centre de cette contestation : la participation de l’Etat hébreu.
Pourtant, au terme de la demi-finale de jeudi soir, malgré les huées et les «Free Palestine» criés dans la Malmö Arena, où se tient le concours, la chanteuse israélienne Eden Golan, 20 ans, a réussi à se qualifier pour la finale de ce samedi 11 mai. Quelques heures après avoir obtenu son ticket, l’artiste a été propulsée deuxième des paris en ligne, et a donc rejoint les rangs des favoris. Une perspective de victoire qui a entraîné de vives réactions sur les réseaux sociaux.
Depuis le début de l’année, plusieurs pétitions ont été lancées pour demander l’exclusion de l’Etat hébreu, notamment en Europe du Nord. Le 29 janvier, le quotidien suédois Aftonbladet publiait l’appel de plus de 1 000 artistes : «Accueillir des pays qui se placent au-dessus du droit humanitaire et les autoriser à participer à des événements culturels internationaux banalise les violations du droit international et rend invisible la souffrance des victimes», soulignait le texte, signé par des célébrités telles qu’Eric Saade ou la chanteuse Robyn.

👉 L’intégralité de l’article de Damien Cottin et François-Xavier Gomez est à lire dans l’appli Libé


📷- Dans la Malmö Arena, le 9 mai. Jessica Gow / @afpphoto

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