Dans le nord du Botswana, près de la vaste zone humide du delta de l'Okavango, l'assèchement de la rivière Thamalakane a forcé les troupeaux d'hippopotames à se diriger vers des réserves naturelles d'eau proches de la ville touristique de Maun, d'où partent la plupart des touristes en safari dans les grands parcs animaliers du pays. Piégés dans la boue de bassins asséchés, les gros mammifères risquent de mourir : des troupeaux entiers d'hippopotames sont victimes de la sécheresse sévère, les autorités de conservation tentant encore de recenser les pertes. Les hippopotames à la peau épaisse mais sensible ont besoin de se baigner régulièrement pour éviter les brûlures du soleil et vivent habituellement dans des régions humides. En manque d'eau, ils peuvent devenir agressifs et s'approcher des villages. Les autorités locales demandent que les hippopotames soient relogés dans des réserves, notamment afin d'éviter les conflits avec l'homme.Le Botswana abrite une des plus grandes populations au monde d'hippopotames vivant à l'état sauvage, estimée par l'Union internationale pour la Conservation dans la Nature (IUCN) à entre 2.000 et 4.000 spécimens. L'espèce est considérée comme à un risque élevé d'extinction.
📷 Monirul Bhuiyan
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