Il a été principalement question de valeurs, lors de la présentation, jeudi 2 mai, au ministère des droits des femmes, de la nouvelle stratégie de lutte contre la prostitution. L’occasion, pour Aurore Bergé, la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, de réaffirmer haut et fort la « position abolitionniste que la France porte avec constance » depuis l’adoption de la loi du 13 avril 2016.
Cette loi-cadre « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées » avait supprimé le délit de racolage, instauré la pénalisation des clients et créé un parcours de sortie de la prostitution, dispositif d’accompagnement social ouvrant l’accès, notamment, à un titre de séjour provisoire.
Son adoption, au terme de trois ans de vifs débats parlementaires, signait la victoire du camp abolitionniste, qui considère avant tout les prostituées comme des victimes à protéger. En face, les partisans du modèle réglementariste estiment que le commerce du sexe est une activité professionnelle qu’il convient au contraire d’encadrer. Plusieurs associations de « travailleurs du sexe » ont d’ailleurs déposé, en décembre 2019, un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme pour demander l’abrogation de la loi de 2016.
Illustration : SEVERIN MILLET
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
vendredi 3 mai 2024
Le gouvernement réaffirme la position abolitionniste de la France
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