mercredi 29 mai 2024

Le sénat pose des interdictions à la prise en charge médicale des mineurs transgenres

 

Un texte « équilibré » destiné à protéger ou, au contraire, « une loi mettant en danger » les enfants transgenres ? C’est sur cette ligne de crête que se sont ouverts, mardi 28 mai dans la soirée, au Sénat, les débats autour d’une proposition de loi, portée par la sénatrice Les Républicains du Val-d’Oise, Jacqueline Eustache-Brinio, sur la prise en charge médicale des mineurs transgenres. Les sénateurs ont adopté le texte en première lecture (180 voix pour, 136 contre), grâce à l’alliance du centre et de la droite, majoritaire au Sénat, et contre l’avis du gouvernement. La gauche a voté à l’unanimité contre.
Invoquant la prudence, le texte prévoit un encadrement extrêmement strict de la prescription de bloqueurs de puberté aux mineurs transgenres par des équipes pluridisciplinaires spécialisées – il en existe dix-huit en France –, ainsi que l’interdiction des traitements hormonaux, qui permettent de développer des caractéristiques physiques secondaires (pilosité, voix grave, développement ou non-développement des seins) en harmonie avec l’identité de genre.
Quelle sera la suite du chemin parlementaire de cette proposition de loi ? Sera-t-elle mise à l’agenda de l’Assemblée nationale, puis votée ? Si une telle loi était définitivement adoptée, « on serait le premier pays à interdire la transition médicale des mineurs en Europe », souligne Claire Vandendriessche, coordinatrice associative de la plate-forme Trajectoires jeunes trans, rejoignant ainsi un « arc politique qui va de Trump à Poutine ».

Photo : Le Sénat français lors d’une séance, à Paris, en avril 2024. BERTRAND GUAY / AFP

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