Un simple message peut faire toute la différence. C’est le pari de @femsms.ua, une initiative née dans la tourmente de la guerre en Ukraine pour soutenir les populations affectées par le conflit, notamment les femmes et les groupes marginalisés, en offrant un soutien à la fois informatif et émotionnel via des textos délivrés directement sur leurs téléphones. «Nous avons lancé FemSMS peu après l’invasion à grande échelle en avril 2022», raconte à Libération Kristen Ali Eglinton, doctorante en sciences sociales appliquées, ethnographe et cofondatrice de Footage Foundation, l’organisation derrière cette initiative. Le projet est orienté vers «celles qui sont restées piégées dans les zones de conflit, forcées de fuir leur foyer, et souvent exposées à la violence basée sur le genre», poursuit la cofondatrice.
«Nous sommes présents en Ukraine depuis 2017», ce qui a permis de tisser des liens essentiels pour atteindre les femmes concernées, détaille-t-elle. Cette implantation est renforcée par une collaboration étroite avec des partenaires et organisations locales, y compris Project Kesher Ukraine et Project Kesher Etats-Unis, principal financeur de FemSMS, ainsi qu’avec divers groupes sur Telegram. C’est par ces canaux que le projet a su se faire connaître et attirer près de 900 abonnées depuis le début de la guerre en Ukraine, inscrites soit via le formulaire en ligne disponible sur le site ou à travers les webinaires organisés avec les Ukrainiennes par FemSMS.
Les SMS sont au cœur du projet, permettant de toucher les femmes qui n’ont pas accès à une connexion internet stable. «Le but était que même sans Internet, les femmes puissent recevoir nos messages. C’est crucial dans des zones où le réseau est instable ou les infrastructures détruites», souligne Kristen Ali Eglinton.
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📷 Sergei Chuzavkov / Getty Images
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