dimanche 11 août 2024

Le breaking qu'on l'apprécie ou non fait partie des Jeux Olympiques

 

Terminé l’agaçante mélopée de Video Killed the Radio Star qui doit ambiancer le public avant une épreuve. La Concorde est dans la place, sur des grosses bassssssses avec des animateurs qui parlent comme çaaaaaa. «Quand j’dis hip vous dites hop !!» Impossible de ne pas dodeliner de la tête. La personnalité qui donne les trois coups inaugurant la compétition ? Pas un ex-athlète médaillé non, mais un champion de l’ubiquité, le dénommé Snoop Dogg. C’est parti pour les trois coups les plus lents de l’histoire des trois coups. C’est parti pour la première finale olympique de breaking de l’histoire. Dans ce format à rebours d’un 100 mètres au stade de France, les 16 meilleures b-girls de la planète ont déployé tout leur charisme en jogging, dont la tricolore @syssy_melting et sa compatriote @bgirlcarlota. Après une compétition tout en hurlement et en câlins de compétitrices pas compétitives, la Japonaise Ami et la Lituanienne Nicka ont pris la première et la deuxième place du podium. Sur la troisième : 671.
La troisième meilleure mondiale de break est donc… l’indicatif téléphonique d’une île du Pacifique ? Que nenni, c’est le pseudo de la Chinoise Liu Qingyi, qui l’a choisi car son nom de famille se prononce plus ou moins «six seven one». Toutes ont des surnoms d’enfance. Ainsi va le break, avec ses codes, ses logiques et sa part d’improvisation.
Tout se passait bien pour Sya Dembélé alias b-girl Syssy, 16 ans, médaillée de bronze aux championnats du monde, et parmi les plus jeunes olympiennes de la délégation. L’ascension est belle, elle se qualifie en finale, contrairement à sa camarade Carlota, 19 ans. On y croit. Syssy aussi. Mais la soirée s’est très vite noircie sous les néons violets du chapiteau.
Une heure plus tard, pour les quarts de finale, b-girl Syssy affronte la Japonaise Ami. En trois minutes, l’espoir de médaille s’envole. Et pendant 45 minutes, en zone mixte, on attend la jeune Stéphanoise, qui ne viendra pas. Son coach Sofiane Kinzi : «C’est une petite déception, minimise-t-il. Il faut le temps de s’en remettre. Certains votes du jury, on n’a pas compris.»

✍️ Julie Lassale-Slama
📷 @denisallard

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