lundi 19 août 2024

A Blendecques les premiers déplacés climatiques

 

Des sinistrés des inondations ont vendu leurs pavillons à l’Etat, obligés de les abandonner après les trois crues de l’hiver. Un miracle administratif accompli en quatre mois grâce au fonds Barnier, mais qui laisse les habitants de tout un quartier orphelins de leurs rêves et de leurs voisins.
Une pluie d’orage s’abat sur Saint-Omer ce mercredi 31 juillet. Comme si les sinistrés des crues de l’hiver dans le Pas-de-Calais avaient besoin d’une piqûre de rappel. Le ciel a une étrange manière de saluer la vente à la puissance publique de deux premières maisons dévastées, dans le cadre du fonds «Barnier» – officiellement appelé Fonds de prévention des risques naturels majeurs – créé en 1995 pour financer les indemnités d’expropriation de biens exposés à des risques environnementaux. Le début du retour à une vie normale, espèrent les propriétaires. «On ne voulait pas partir de chez nous, on est quand même là la mort dans l’âme, explique l’un d’eux, Jean-François Ghillebaert. Ici, il ne fait pas forcément très beau, mais on se pensait à l’abri des phénomènes violents. On n’avait jamais imaginé qu’on deviendrait les premiers déplacés climatiques du Pas-de-Calais.»

➡️ Lire le reportage en entier sur Liberation.fr

✍️ Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
📸 Stephane Dubromel/Hans Lucas

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