Ils sont immanquables sur nombre de quais du métro parisien, surtout dans les stations d’interconnexion. Leur signe distinctif, un gilet violet, avec pour mission de renseigner les voyageurs, plus nombreux d’environ 15 % en ces temps de Jeux olympiques. A première vue, le système fonctionne et le PDG de la RATP et ex-Premier ministre Jean Castex, s’est même affiché la semaine dernière dans une courte séquence vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, vêtu d’un gilet violet, en train de renseigner des passagers à la station Porte de Saint-Cloud (ligne 9).
En coulisses, la réalité est quelque peu différente. Depuis la fin de la semaine dernière, l’inspection du travail a été saisie sur les conditions d’exercice de ces gilets violets. Pour ceux qui sont affectés aux plages horaires du matin, la prise de service débute à 5 h 30 et se termine à 15 h 45. Soit 10 h 15 de présence par jour et 9 h 30 de travail effectif. Il faut en effet déduire une pause déjeuner de 45 minutes, ce qui signifie que les gilets violets doivent être rapides s’ils veulent sortir des sous-sols pour se restaurer à l’air libre. Durant leur temps de travail, les consignes sont strictes. Interdiction de s’asseoir entre le passage de deux rames et si les gilets violets peuvent distribuer des briquettes d’eau aux passagers, rien n’est prévu pour qu’ils se désaltèrent eux-mêmes. Pas de vestiaires non plus pour déposer leurs effets personnes au moment de leur prise de poste et aucune salle de repos pour leur temps de pause.
@Liberationfr a pu constater cette réalité en allant interroger des gilets violets présents sur le quai d’une station d’une grande gare parisienne. Un chef d’équipe a confirmé ces conditions de travail et indiqué qu’il avait réussi à «négocier» l’utilisation de la salle de repos de la RATP pour ceux qui officient dans cette station.
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📷 Andrea Savorani Neri / NurPhoto. @afpphoto
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